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  • Vous devez le lire, édifiant !

    L'arbre médiatique qui cache la forêt

     

    Le néo-FN de Mme Marine et des frères Philippot est-il encore viable ?

    Rédigé le Lundi 9 Janvier 2017 à 08:00 | 0 commentaire(s)

     

    Extrait de l'Édition du 9 janvier 2017
    Réinfo, journal d'information bimensuel du Parti de la France


    Le néo-FN de Madame Marine et des frères Philippot existe-t-il encore réellement, politiquement et structurellement ? La question peut se poser pour cette formation politique qui peine à trouver des financements pour ses campagnes à venir et qui n’a aucune cohérence politique.

     

    Jamais le Front National n’a disposé d’autant de financement public.

     

    Pour l’année 2014, il déclarait dix millions d’euros de recettes. Et c’est sans compter les indemnités perçues par ses élus, députés européens, députés, sénateurs, maires, conseillers régionaux, conseillers généraux, conseillers municipaux… même si 28 % d’entre-eux, selon une étude de l’AFP, auraient déjà quitté le Front National…

    En 2015, qui plus est, la création du Groupe ENF au Parlement européen a apporté 4 millions d’euros supplémentaires par an, au tonneau des danaïdes que semble être devenu ce néo-FN.

     

    Malgré toutes ces ressources financières, à la clôture de l’exercice 2014, la gestion mariniste accuse un déficit de plus d’un million d’euros, ce qui porte à 13 millions, les dettes du Parti !

     

    Nous sommes loin de la gestion saine et rigoureuse de l'ancien trésorier Jean-Pierre Reveau qui a toujours permis au Front National de Jean-Marie Le Pen de faire face aux échéances électorales, et même d’être présent au second tour de la présidentielle, en 2002, un exploit des équipes de Bruno Gollnisch et de Carl Lang. Un exploit que Madame Marine n’a encore jamais réussi.

     

    À ces financements publics, s’ajoutent des emprunts à Cotelec ou encore à une banque tchéco-russe en 2014.

     

    Un prêt de 9 millions d’euros, un prêt dont l’Agence d’assurance des dépôts bancaires russes (ASV) réclame aujourd'hui le remboursement.

     

    En effet, après la faillite de cet établissement tchéco-russe, mi-2016, l’ASV a récupéré la gestion de cette créance. Le 26 décembre, cette autorité administrative a indiqué à la RNS, l’agence de presse russe, qu'elle avait lancé une procédure judiciaire pour obtenir le remboursement du prêt de 9 millions consenti au néo-FN.

     

    Passée inaperçue, cette nouvelle a été reprise début janvier par la presse économique russe.

     

    Difficile de dire dans quelle mesure la décision de cette autorité administrative, théoriquement indépendante mais placée sous la tutelle de la Banque de Russie, relève d’un simple automatisme procédurier, ou si elle a fait l’objet d’une validation politique.

     

    Selon un spécialiste du milieu bancaire russe, je cite « il s’agit d’une mesure normale d’assainissement de la banque : l’ASV doit rembourser les déposants et cherche donc à recouvrer les créances ».

     

    Mais un autre expert estime que l’ASV, je cite : « aurait très bien pu choisir d’enterrer le dossier, si elle avait reçu des consignes politiques en ce sens. Or, elle a choisi de contester les conditions du remboursement de la créance ».

     

    Il est vrai que vu de Moscou, le double jeu atlantiste, avec l’ultra-lobby sioniste de l’AIPAC, l’assassinat symbolique du père fondateur du FN par sa fille et l’orientation très gay-friendly du néo-FN, ne sont pas à la hauteur des espoirs placés en lui…

     

    Vladimir Poutine, qui n’a jamais reçu la dirigeante néo-frontiste, n'ayant pas caché sa préférence pour François Fillon.

     

    Le néo-FN a beau jeu de se plaindre que les banques françaises ne lui accordent aucun prêt. Celles-ci peuvent constater que chaque année, malgré un budget en hausse constante, le parti n’arrive pas à épurer ses dettes et présente systématiquement un budget en déficit de plus de 10 %. Sans compter, que n'étant plus propriétaire de ses locaux, le parti n'apporte aucun bien immobilier en garantie à l'emprunteur.

     

    Par ailleurs, même si la présomption d’innocence prévaut, quelle banque aimerait associer son nom à celui d’une formation politique impliquée dans plusieurs scandales financiers, pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé, mais aussi pour la mise en place de systèmes frauduleux pour le financement des législatives et de la présidentielle de 2012, ou encore sur le patrimoine personnel de Marine Le Pen et celui de son père…

     

    Cela fait beaucoup pour une formation qui, jadis, avait pour slogan « tête haute et main propre ». Une formation qui avec un tel bilan, a quand même la prétention d'assainir la vie politique française et les comptes de la Nation.

     

    Ce sont là des faiblesses structurelles graves, et elles se cumulent à des contradictions idéologiques qui s’épanchent, souvent dans la haine, au fil des twits ou des indiscrétions médiatiques.

     

    Combien de temps Madame Marine, totalement inféodée à la ligne jacobine, laïciste, assimilationniste des frères Philippot, pourra-t-elle encore mépriser ouvertement les derniers représentants du FN historique, comme Bruno Gollnisch ou Marion Maréchal Le Pen ?

     

    Ces derniers ne servent qu’à maintenir l’illusion, à cacher l’imposture même qu’est devenu le néo-FN, à des électeurs qui croient voter pour le FN de Jean-Marie Le Pen, alors qu’il n’est plus qu’un fantôme.

     

    Le parti tiendra-t-il jusqu’à la présidentielle ?

     

    Sa candidate sera-t-elle à même de faire campagne et de passer la barre fatidique des 5 % pour être remboursée ?

     

    Compte-tenu de son endettement croissant, ce parti sera-t-il capable de rembourser un emprunt supplémentaire ?

     

    Voilà des questions que peuvent se poser légitiment les banques françaises, avant de prêter plusieurs millions d’euros à une formation dont la gestion irresponsable est structurellement déficitaire.

     

    Et oui, la victimisation ne peut pas toujours cacher, la dure réalité des faits.