Les bleus ! le KÄRCHER pour cette racaille !
C’est Eric Zemmour, une fois de plus, qui, lundi matin sur RTL, a trouvé la meilleure formule : « Chez ces gens-là, la France, c’est un pays de bouffons », a conclu le chroniqueur à l’issue d’un très sévère réquisitoire contre cette « équipe de France » dont on voyait déjà qu’elle n’était plus « de France » et dont on sait maintenant qu’elle n’est même pas une « équipe ». Elle n’est qu’une bande, une « bande de voyous qui ne connaît qu’une seule morale, celle de la mafia », selon l’expression du philosophe Alain Finkielkraut dimanche sur Europe 1, et même « une bande de onze petites frappes », selon l’expression du même Finkielkraut lundi sur France Inter. Une bande de « voyous milliardaires » (Finkielkraut), menée par un « caïd de bac à sable » (Zemmour), Franck Ribéry, le converti à l’islam sous le nom de Bilal Yusuf Mohammed qui nous fait profiter de sa foi à chaque fois qu’il entre sur le terrain et confond tirs aux buts et tirs aux putes, tandis que sa femme Wahiba (la légitime) se pavane avec un t-shirt marqué d’un « Yes we can ! » obamesque aux couleurs… de l’Algérie.
Hutus contre Tutsis, la prochaine étape ?
Le déjà mythique Eric Cantona avait prévenu, il y a longtemps déjà, que Raymond Domenech était le « plus mauvais » entraîneur que la France ait connu « depuis Louis XVI ». Et ce n’était pas gentil pour Louis XVI, qui, lui au moins, est resté digne jusqu’à son dernier souffle, quand Domenech, pitoyable petit animateur socio-cul à la tête aussi enflée que son compte en banque, s’est fait un peu plus larve encore en se faisant le porte-parole de ceux qui le prennent pour une merde.
Comment ne pas faire le rapprochement entre l’équipe de France sous Domenech et l’Education nationale depuis Mai 68, et particulièrement ces dernières années ? Même incapacité des profs/entraîneurs à asseoir leur autorité (ou même refus de le faire), même lâcheté de la hiérarchie, même démission de tous les pouvoirs devant de petites frappes que quelques coups de pied au cul – et quelques sanctions, qui, dans le cas des Bleus, seraient d’abord financières, puisque c’est là que ça leur fait le plus mal – remettraient dans le droit chemin. Sous peine de mettre les binationaux dans le premier avion ? Et pourquoi pas !
Si cette « équipe de France » a bien un point commun avec la France d’aujourd’hui, c’est qu’elle symbolise, même pas de façon caricaturale, juste réelle, comme dans un documentaire, la déliquescence de ce pays. « On voit l’esprit de la cité se laisser dévorer par l’esprit des cités », a très justement analysé Alain Finkielkraut. Nous ajouterons que parler de communautarisme est déjà avoir une étape de retard. C’est être resté à l’équipe « black-blanc-beur » de 1998. En douze ans, les « black » ont pris le pouvoir. Absolu. Les Noirs, parce qu’ils sont noirs et sans aucune autre justification, ont éliminé les « Rebeus ». Puis les derniers Blancs. Yoann Gourcuff, le meilleur joueur français actuel ? Sur le banc ! Les Noirs ont viré les Blancs… pour la coupe du monde au pays de l’apartheid. Quel symbole !
Après quoi, les Noirs se seraient battus entre eux pour de sombres (forcément) histoires d’origine. Les Africains contre les Antillais. Encore une chance qu’il n’y ait pas de Hutus et de Tutsis dans l’équipe, ça serait fini dans un bain de sang. Quoique… Ça aurait fait de la place pour des joueurs de football, des vrais, et ça aurait permis de traduire quelques barbares devant un tribunal international. Des deux côtés, ça faisait place nette, par exemple pour Gourcuff, « mis à l’amende comme les premiers de la classe dans certains quartiers des banlieues » (Zemmour).
Anelka ou Sarkozy : la même engeance
Finkielkraut a réclamé que tous les joueurs de l’« équipe de France » subissent « impérativement et immédiatement » le même sort qu’Anelka, c’est-à-dire qu’ils soient tous virés pour s’être solidarisés avec lui et avoir fait la grève de l’entraînement. Et que la France déclare forfait. Bien d’accord avec lui, mais impossible à réaliser. Pour cela, il faudrait que la France de 2010 – celle d’« en haut », celle qui est au pouvoir – ne soit pas de la même engeance que cette racaille. Qu’elle ne parle pas le même langage parce qu’elle a les mêmes références « culturelles » : paraître, frimer, gagner du fric en se foutant de la France et des Français comme de son premier mandat de conseiller général. Le : « Va te faire enculer, sale fils de pute ! », de Nicolas Anelka n’est pas pire que le « Casse-toi pauv’ con ! » de Nicolas Sarkozy. Dans les deux cas, le même mépris, le même sentiment de supériorité, le même dédain pour le peuple, celui qui vote et qui supporte – et fait l’un et l’autre de moins en moins.
Si le Kärcher de Sarkozy n’a jamais été passé sur la dalle d’Argenteuil, c’est par trouille, bien sûr, des conséquences (le fameux « syndrome Malik Oussekine »), mais aussi parce que ces deux mondes ne se détestent pas, ils se regardent en miroir. Les « jeunes » des banlieues du « neuf-trois » veulent devenir des Sarkozy ou des Anelka… lesquels ne sont jamais que des tout petits caïds transformés en parvenus, l’un issu des blousons dorés de Neuilly, l’autre d’une bande de Trappes. La synthèse des deux, c’est Jamel Debbouze, reçu dans les palais et issu de Trappes, lui aussi, qui a volé au secours des petits mecs qui ont soutenu Anelka en un « acte solidaire et juste » (sic).
Les Mafias ethniques ont pris le pouvoir dans l’équipe de France parce qu’elles sont en train de le prendre dans toute la France. Face à « ces gens-là », racaille de banlieue comme racaille dorée, face à tous les veules et à tous les voyous, il ne reste qu’une solution : le Kärcher. Mais tenu par les « bouffons », qui en ont plus que marre de l’être : les Français.
Jean-Marie Molitor
directeur de Minute