Vous trouverez en pièce jointe l'analyse de Jean-Yves le GALLOU, ancien député français au parlement européen.
Bonne lecture pour ceux qui croient en l'avenir de nos idées.
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Vous trouverez en pièce jointe l'analyse de Jean-Yves le GALLOU, ancien député français au parlement européen.
Bonne lecture pour ceux qui croient en l'avenir de nos idées.
Intervention de Dominique SLABOLEPSZY
Intervention que vous pouvez visualiser sur le site du Conseil Régional Nord Pas de Calais, ou les séances sont retransmises en direct sur internet.
Monsieur le Président, chers collègues,
Le désastre de l’Education dite Nationale devrait nous conduire à anticiper les sorties du système scolaire afin de proposer un réel avenir à nos jeunes, car contrairement à ce que je vous exposerai demain, notre institution à plus de possibilités et de pouvoirs à réaliser le volet apprentissage du schéma régional des formations que d’autres volets. Mais force est de constater que ce n’est pas tout à fait le cas et je le déplore.
Concernant donc l’apprentissage, la voix du salut pour celles et ceux qui veulent éviter le chômage de masse , aussi bien que pour celles et ceux qui choisissent l'apprentissage délibérément, je serai bref puisqu’il s’agit d’une compétence première et que nous avons toujours soutenu les actions menées notamment par les centres de formation d’apprentis gérés par les professionnels des secteurs concernés. Nous déplorons toujours que la filière de l’apprentissage ne soit pas proposée à un public plus jeune, soyons clair, dès 14 ans.Car en la matière, rien ne vaut l’apprentissage, nous pouvons et nous devons faire plus et mieux.
Une petite comparaison nous indique que le budget global de l'apprentissage passe de 95 à 105 millions de 2008 à 2009. On pourrait croire qu'un effort substantiel est fait à ce sujet, mais cet effort pourrait être plus conséquent si des réductions étaient opérées sur les saupoudrages hors compétences.Nous nous posons aussi des questions sur les investissements prévus, toujours différés, comme les nouveaux centres de formation, programmés depuis quelques années, et annoncés médiatiquement, LENS, BRUAY sur ESCAUT.Une nouvelle fois nous nous félicitons qu'il n'y ai plus de seuil maximum pour l'obtention des aides aux employeurs d'apprentis et que toutes les entreprises peuvent bénéficier d'une mesure ambitieuse d'aide financière, même au delà de 20 salariés. Cette mesure, nous l'avons défendue à l'occasion de toutes le commissions et réunions de notre institution depuis de nombreuses années
Quant aux promesses : Qu'en est-il de l'utilisation des 400 000 euros affectés en 2008 avec les missions locales pour accompagner les 110 000 jeunes les fréquentant ? A t-on un retour ? Quelle est l'évolution du nombre d'apprentis dans l'accession à l'enseignement supérieur ?
Malgré, ou à cause de ces critiques et observations, nous pensons pouvoir vous assurer que les membres de notre groupe continueront de soutenir la politique de l'apprentissage de notre région, en espérant que vous continuerez à tenir compte de nos observations.
J'allais dire : « on peut rêver », mais rêvons encore un peu.
Monsieur le Président, chers collègues, je vous remercie de votre attention.
Dominique SLABOLEPSZY
Séance Plénière des 17, 18 et 19 décembre 2008
Dominique SLABOLEPSZY
Formation initiale et supérieure
Monsieur le Président, mes chers collègues,
L'actualité aujourd'hui, ce sont les lycéens dans la rue contre la réforme « DARCOS », une réforme de plus, sur laquelle le ministre fait marche arrière.
C'est la décision du Conseil Général du Nord de ne plus prendre en charge le transport des lycéens, sans aucune concertation avec les autres partenaires que sont le SMIRT, la Région et les agglos.
Ce sont les incertitudes concernant notre volonté de terminer la rénovation des lycées, comme le lycée Watteau de Valenciennes que je citais lors de la dernière commission.
Je sais bien qu'on nous a répondu que c'était la faute du rectorat qui ne s'engageait pas sur les programmes et que nous ne pouvions pas réaliser des locaux et des équipements qui ne serviraient pas.
Nous sommes en droit de nous poser quelques questions.
A quoi sert le schéma régional des formations dont nous avons la maîtrise et la responsabilité ?
Depuis quand peut-on s’arroger le droit de grève alors que l’on est mineur et que l’on n’exerce aucun métier ?
Les lycéens n’ont pas le droit mais le devoir d’étudier, surtout dans un pays où l’essentiel du coût de leur formation est pris en charge par la collectivité.
En l’absence de résultats tangibles de leur part, cette dépense publique est définitivement perdue et viens toujours plus alourdir le poids déjà intenable de la dette française.
La jeunesse de ce pays est d’autant plus facile à manipuler qu’elle est le fruit d’un système éducatif plus tourné vers l’endoctrinement et le lavage de cerveau que vers l’instruction élémentaire et l’acquisition des compétences et des qualifications qui font tant défaut à nos entreprises.
Dans tous les lycées et les campus du monde, on prépare les examens.
En France, c’est chaque fois le grand carnaval.
Qui fabrique la précarité ?
Personne n’est indispensable en ce bas monde, mais des gens qui n’ont aucune formation ou aucune motivation pour travailler le sont encore moins.
Depuis plus de quinze ans, on assiste à ce rituel usant, dans un pays usé, face à une opinion qui assiste impuissante à la mise hors-jeu de sa jeunesse.
L’année scolaire et universitaire est ainsi rythmée par les vacances, les grèves et les blocages au point que, d’année en année, les professeurs ne parviennent plus à boucler les programmes.
Alors, on allège les programmes.
C’est d’ailleurs devenu une recommandation officielle si l’on veut offrir le diplôme de Master à 80 % d’une classe d’âge dont une partie ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux requis pour entrer à l’université.
Mais comment des lycéens qui refusent toute forme de sélection peuvent-ils revendiquer (et espérer) un vrai métier ?
Je sais que les lycéens grévistes sont loin d’être représentatifs.
Je sais aussi que la plupart des lycéens sont honnêtes et travailleurs, et qu’ils constituent les premières victimes de ces mouvements.
Mais on ne voit que les bavards et les braillards ; ils manipulent déjà la langue de bois avec brio et intimident le pouvoir, faisant le bonheur de médias avides de sensations et idéologiquement complaisants sinon complices.
C’est la faillite de nos institutions en direct qui est confirmé.
Votre projet de budget 2009 en « Formations initiales » voit en investissement, les autorisations de programme diminuer de 10 M€ (à 166,1 M€) et les Crédits de Paiement de 13 M€ (à 165 M€).
Il faut dire qu’il y a de moins en moins d’élèves et toujours plus de professeurs…
Et les crédits de fonctionnement continuent d’augmenter.
D'autre part, pensez-vous que la transparence est assurée quand, comme chaque année, je suis obligé de vous réclamer, pour l'ensemble de nos collègues, une mise à disposition du PPI, programme prévisionnel d'investissements.
A chaque débât budgétaire vous nous assurez que ce sera fait, chaque année, je fais la même demande.
Qu'est-ce qui empêche l'exécutif de fournir ces éléments, la liste à jour des investissements sur lesquels vous vous adossez pour nous présenter votre budget, et par là même le niveau des impôts que vous faîtes payer aux habitants du Nord Pas de Calais.
Monsieur le Président, vous vous penchez aussi sur le fonctionnement de la commission d'appels d'offres, je peux vous garantir que cette dernière, qui ne fait que faire respecter les lois, décrets et directives européennes qu'on nous impose, le fait en toute objectivité et ne saurait subir les orientations d'où qu'elles viennent, surtout lors de dépassements importants des estimations sur lesquelles nous devons nous cadrer.
Il est normal et justifié que les maîtres d'oeuvres en charge des opérations que nous leur confions s'expliquent, écrivent, quand les chiffres prévus sont explosés, comme cela a été le cas dernièrement pour un lycée, comme pour le Louvre-Lens.
D'autre part, pour rebondir sur la question de notre collègue Cristian BAECKEROOT, concernant l'application de la loi LME par la grande distribution, je peux vous apporter mon témoignage que dans le BTP, les MAJORS imposent des conditions de ristournes à leurs sous-traitants en contre partie de l'application des réductions des délais de paiement.
D'où ma demande réitérée que les attributaires de nos marchés publics déclarent leurs éventuels sous-traitants avant que nous fassions les choix en commission d'appels d'offres, et que les différents coûts soient connus dès la signature des marchés.
En dehors des ces remarques, sans pour autant voter votre budget, le président de la commission, les vice-présidents peuvent continuer de compter sur notre présence et notre concours dans la commission.
Monsieur le Président, mes chers collègues, je vous remercie de votre attention.
Dominique SLABOLEPSZY