BRUNO GOLLNISCH : "J’AI FAIT UN RÊVE "…
mercredi 8 décembre 2010, par
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C’était au tour de Bruno Gollnisch de réunir hier soir ses partisans dans la même boîte de nuit parisienne du XVe arrondissement, où quelques semaines plus tôt, sa concurrente à la présidence du Front National, Marine le Pen, s’était exprimée. Devant plusieurs centaines d’inconditionnels, le candidat s’est d’abord voulu onirique, déclarant en plagiant Martin Luther King, qu’il avait fait un rêve. " I have a dream " a-t-il dit, un rêve dans lequel « le Front National avait gagné les élections, toutes les élections », après que les « conservateurs attachés aux valeurs traditionnels », les partisans orphelins de Philippe de Villiers, ceux de Jean Pierre Chevènement, et des blocs de l’UMP se soient agrégés au Front National. Pas n’importe lequel d’ailleurs, puisque gardant aussi bien les pieds sur terre, et que du rêve à la réalité il restait sans doute dans l’esprit de l’auteur du chemin à faire, c’était celui qui aurait d’abord « accueilli en son sein la famille nationale toute entière » dont il s’agissait. La France telle que rêvée par Bruno Gollnisch, c’est celle du programme du Front national, accordant tout à la fois la priorité à la préférence nationale, la mise en œuvre d’une véritable politique familiale et de défense des intérêts français. Un rêve qui verrait nos banlieues retrouver leurs visages d’antan, Clichy sous Bois, Villiers Le bel, Vaulx-en-Velin, débarrassés de leurs délinquants, grâce à Marine Le Pen que Bruno Gollnisch verrait bien dans son rêve accéder aux postes de ministre de l’Intérieur et de porte parole du gouvernement, tandis que Jean Marie le Pen se verrait confier celui de Président du Conseil Constitutionnel. Sortie de l’OTAN, nos troupes retirées d’Afghanistan, la France de retour sur la scène internationale recouvrirait sa place perdue au cœur d’une Europe qu’il souhaitait voir retrouver sa vocation civilisationnelle. Ecartant les reproches parfois virulents qui lui ont été faites de vouloir fédérer les groupuscules d’extrême droite, Bruno Gollnisch a dit n’avoir rencontré que « de braves gens » au cours de ses tournées. Convaincu que sa stratégie de rassemblement était la bonne pour redonner au Front National toutes ses chances d’accéder au pouvoir, Bruno Gollinisch s’est montré hier soir devant des partisans enthousiastes, plus déterminé que jamais à poursuivre son ambition. Non pour gérer les affaires du système, mais pour le combattre, ce qui doit rester la vocation du parti, du Front National, a rappelé le candidat.