Djihad en France : "on pourrait basculer dans un phénomène de masse" affirme un rapport commandé par Manuel Valls
Rédigé le Vendredi 3 Juillet 2015 à 09:02 | 0 commentaire(s)
Le député PS Malek Boutih était chargé, après les attentats de Charlie Hebdo, d'une étude sur le phénomène de l'islam radical en France. Ses conclusions font froid dans le dos.
Manuel Valls ne s'attendait probablement pas à des réponses heureuses en commandant un rapport sur la radicalité d'une partie de la jeunesse musulmane de France. Révélé par le Figaro, le texte du député PS Malek Boutih met les pieds dans le plat et n'élude pas le profond malaise qui touche aujourd'hui la société.
En premier lieu, le rapport s'accorde sur le fait que le djihadisme entrepris par ces jeunes français doit avant tout être perçu comme un acte politique "entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu'à une doctrine religieuse fondamentaliste."
Pour expliquer ce rejet, il pointe du doigt plusieurs phénomènes : "La société est vécue comme totalement verrouillée, ce qui génère une grande frustration" pour cette "jeunesse frustrée, prête à basculer" affirme Malek Boutih. Le conflit israélo-palestinien renforce ce sentiment. "Dans les quartiers, le discours du “deux poids deux mesures”, entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho," insiste le député. "Les vieux préjugés sur les juifs qui seraient partout, tirant les ficelles du monde de la finance et des médias sont de retour. De façon remarquable, ils sont très largement répandus chez les jeunes aujourd'hui alors que cela aurait été inenvisageable il y a encore une vingtaine d'années."
De plus, "le corpus de valeurs et l'ordre social très peu contraignant de nos sociétés démocratiques occidentales ne fournissent pas un cadre suffisamment englobant et sécurisant pour s'y ancrer et s'y attacher."
Mouvement de révolte, le (...)lire la suite sur Atlantico