Zineb : "Nous sommes tous menacés par le fascisme islamique"
L'ancienne journaliste de "Charlie Hebdo" publie un livre rageur contre le "fascisme islamique" et les "collaborationnistes français". Entretien.
Peut-on comparer fascisme et islamisme ? C'est l'avis d'Hamed Abdel-Samad, libre-penseur germano-égyptien vivant sous protection policière et dont l'essai polémique Le Fascisme islamique, après des péripéties éditoriales, sortira finalement en 2017 chez Grasset. C'est aussi l'avis de Zineb El Rhazoui, journaliste franco-marocaine et militante féministe menacée de plusieurs fatwas, qui a échappé à la mort en étant en vacances le 7 janvier 2015, jour où ses collègues tombaient sous les balles des frères Kouachi. Après avoir quitté Charlie Hebdo le 9 septembre, la trentenaire publie aujourd'hui Détruire le fascisme islamique, court mais brûlant texte qui s'en prend aux islamistes comme aux « collaborationnistes » français qui, selon elle, ont oublié que les musulmans ne sont pas une communauté, mais des individus. Entretien.
Vous dédiez votre livre aux « athées musulmans ». Est-ce parce qu'ils ne sont guère représentés dans les médias aujourd'hui?
Zineb El Rhazoui : Pour moi, le seul mécanisme de représentation valable et légitime dans une démocratie, c'est le vote. Il n'y a donc pas plus de gens qui représentent réellement les athées musulmans que de gens qui représentent les musulmans croyants en France. Je pense à tous ces représentants communautaires autoproclamés qui ne représentent qu'eux-mêmes et qui n'aurait jamais dû être des interlocuteurs de la République. Pour en revenir aux athées musulmans, ils existent, ils sont nombreux, et je leur dédie ce livre parce qu'en France, on est en train d'adouber l'idée que les musulmans seraient une race. Quand on critique l'idéologie islamique, on est forcément raciste. Eh bien non ! (...) Lire la suite sur LePoint.fr