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Ils vous le disent !!!!!

C’est l’amour, mour mour…

POURQUOI LES MÉDIAS AIMENT-ILS MARINE LE PEN ?

mardi 30 novembre 2010, par Pierre Picace

Omniprésente dans les médias, Marine Le Pen semble vivre une belle histoire "d’amour" avec eux. Attention cependant à ce que la lune de miel ne se transforme pas en lune de fiel. Surtout que le couple n’était pas fait pour se rencontrer. Mais en attendant tout semble baigner, même si on a du mal à s’expliquer cette attirance contre nature.

Pas moins de six rendez-vous médiatiques dans les semaines à venir dont le Grand Jury RTL / Le Monde ou A vous de juger, animé par Arlette Chabot sur France 2. Vingt-huit invitations entre le début du mois d’octobre et la fin novembre. Impossible donc d’échapper à Marine Le Pen et au message politique du FN sur les ondes radios ou les chaînes de télé. En trois ans à peine, la benjamine du clan Le Pen a réussi à venir à bout de l’ostracisme médiatique qui frappait son père depuis trente ans.

Alors, qu’est ce qui a changé et pourquoi un tel revirement des médias à l’égard du Front national ou tout au moins de Marine Le Pen, puisque sauf période électorale, les autres représentants du parti lepéniste sont tout comme par le passé superbement ignorés. Parce que, comme elle l’explique, “j’ai 40 ans et c’est difficile de me mettre un baudrier” ou bien comme disent ses fans parce qu’“elle a du charisme et du répondant” ou bien encore parce qu’elle fait monter l’audimat ?

Mais son père lui aussi faisait grimper l’audimat, en plus il ne rechignait jamais à enfiler le “baudrier“ pour le plus grand plaisir des journalistes qui en redemandaient et ce n’est pas pour cela qu’il était plus “invité“ au contraire. De l’intérêt pour le FN “light” ? Jean-Marie Le Pen lui-même a reconnu que cela n’intéressait personne.

La “barrière sanitaire”, politique, médiatique, sociale, dressée autour du FN et de son président a toujours été dénoncée par le parti frontiste comme étant le fruit d’un pacte secret entre le pouvoir, les “élites” et certains lobbies et officines mondialistes… Une digue qui a tenu bon même si cela à parfois coûté très cher à la droite. On ne voit donc pas comment ces mêmes médias s’affranchiraient de leurs propres chefs de ce “veto“, alors qu’ils n’ont pas changé “d’actionnaires” et que les journalistes sont, peu ou prou, les mêmes qu’il y a 20 ans.

Des journaux, comme Le Monde ou Libération, pourtant peu suspects de sympathie pour le FN ont pris le parti de “l’héritière dans la campagne de succession, son concurrent étant systématiquement présenté sous les traits de “l’extrémiste de service“ soutenu par la frange la plus radicale de la droite nationale, ignorant même ou plutôt feignant d’ignorer la présence, dans l’entourage proche de la candidate, d’admirateurs du président iranien Amadhinedjad. Dernièrement, le politologue Jean-yves Camus a réussi à faire un curieux amalgame entre un auteur ayant écrit un livre sur “La mafia juive” et collaborant à l’hebdomadaire Rivarol avec Bruno Gollnisch au prétexte que le directeur du journal soutient le rival de Marine Le Pen. Tordue comme démonstration, mais effet garantie au journal de 20H.

Autre incohérence, mais est-ce que la cohérence a encore une importance, Bruno Gollnisch est parfois présenté comme le candidat du système. Moins connu, moins charismatique, réactionnaire catho-tradi, il serait le candidat idéal pour sauver l’UMPS d’une déroute et d’un possible avril 2002 à l’envers. Pourtant, c’est la “promo” de Marine qui est faite. Allez comprendre !

Et comme si cela ne suffisait pas et alors que la campagne pour la succession tire sur sa fin, les instituts de sondages songeraient à intégrer le nom de Bruno Gollnisch dans leurs listes. Pas difficile d’imaginer surtout si l’on s’appelle Roland Cayrol les pourcentages que pourrait obtenir un Bruno Gollnisch absent des médias face à une Marine le Pen qui y figure depuis de longs mois et omniprésente à la télé…

Cela voudrait-il dire que tout le système a succombé au charme de Marine ?

Non, ! pas tous !

Deux irréductibles résistent encore : Michel Drucker et Laurent Ruquier. Mais pour combien de temps encore ?

 

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