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EDITO SOS ECOLE

Survol des causes originelles du désordre scolaire

Par Gilles Sibillat, Proviseur à la retraite,

Ex professeur de mathématiques,

Ex président de l’association SOS ÉCOLE, laquelle vient de cesser ses activités, Membre du Parti de la France,

 

Voici qu’il advint, à Béziers, ce qui devait arriver nécessairement dans un établissement scolaire, en conséquence de la décadence issue de mai 68 : un professeur s’est immolé par le feu, devant les élèves et dans la cour du lycée. Prions pour le repos de l’âme de cette dame qui enseignait les mathématiques.

 

 

Mais remercions rétrospectivement Edgar Faure pour sa « déforme » du système scolaire, en 68-69, qui éleva les soixante-huitarderies au niveau de la Loi, merci à la Gauche qui dénatura l’École, par le biais syndical, en en faisant un enclos idéologique, merci aussi à Pompidou qui, premier ministre en ce temps-là et apprenant que les « Con-Banditistes » occupaient la Sorbonne, eut cette répartie historique : « Eh bien ! Qu’ils la gardent ! », merci à Charles De Gaulle qui, alors chef d’État en perdition, pris la poudre d’escampette vers Baden-Baden au lieu d’assumer ses responsabilités en affrontant, à la tête de ses troupes, les semeurs de désordre.

Car les anarcho-trotsko-léninistes bouleversèrent la société en ruinant l’ordre naturel des choses, sûrs d’instaurer ainsi le triomphe de la Liberté. Éternelle utopie de tous les révolutionnaires puisque la Liberté n’est pas le contraire de l’ordre : le contraire de l’ordre, c’est le désordre.

Au cours des quarante années qui suivirent, tous nos gouvernants, toutes tendances politiques confondues, de la fausse droite gaulliste à la vraie gauche socialo-marxiste, en passant par les faux-culs du centrisme libéral et du « progressisme » soi-disant chrétien, poussèrent les conséquences de la dévastation libertaire jusqu’à sa conclusion funeste : la ruine du principe d’autorité.

Et ceci dans toute la société, mais particulièrement dans l’éducation dite « nationale ». C’est alors que le « pédagogisme », considéré comme un vecteur de la révolution, y fit ses ravages. L’ Institut National de la Recherche Pédagogique en fut le centre de commandement sous la houlette du pernicieux Meyrieu, aujourd’hui conseiller régional Rhône-Alpes, qui fut imposé, pendant vingt-cinq ans, comme pape de la subversion culturelle en milieu scolaire. Ainsi l’ « enseigné » devint l’égal, voire le suzerain, de l’ « enseignant ». L’élève, enfant-roi, fut « placé au centre du système scolaire ». L’Instituteur et le Professeur ne furent plus désormais reconnus comme des Maîtres prestigieux et respectables. La discipline donc la punition, l’autorité professorale, le respect dû par les élèves et par leurs parents aux enseignants, la hiérarchisation naturelle des écoliers en « bons », « moyens » et « médiocres », l’évaluation exacte donc sévère des compétences et des comportements, devinrent autant de critères honnis et exécrés.

Les suites graves ne se firent pas attendre dès lors que, l’immigration « tiers-mondaine » submergeant l’Europe, des attitudes et des mentalités venues d’ailleurs altérèrent radicalement le public scolaire, avec la bénédiction des puissants syndicats de gauche. Les élèves contestèrent puis, habituellement, rabrouèrent, agressèrent, fustigèrent de plus en plus leurs professeurs jusqu’à ce que, à Béziers, mort s’en suivit. On peut prévoir d’autres tragédies analogues : le professorat exigera bientôt la vocation du martyre.

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