COMMUNIQUE DE PRESSE DE CARL LANG
PRESIDENT DU PARTI DE LA FRANCE
Grèce : référendum, élections ou révolution ?
Alors que les Etats européens, la Banque Centrale européenne et le Fonds monétaire international organisent la fuite en avant et les replâtrages, multiplient les réunions, les déclarations et les plans de « sauvetage » pour repousser l’échéance de la débâcle financière et de la crise systémique, le premier ministre grec, Georges Papandréou vient de lancer un pavé dans la mare en annonçant la tenue d’un référendum.
Aussitôt, la classe gouvernementale européenne hurle à l’irresponsabilité et à la déloyauté internationale. Mais au nom de quels principes ces habituels parangons de vertu démocratique s’opposeraient-ils au droit du peuple grec de s’exprimer directement sur des politiques qui conditionnent aussi lourdement son avenir ?
Ceux qui condamnent le recours au référendum ne voient-ils pas que la Grèce est en état de chaos social, de grèves à répétition, d’émeutes, de généralisation de l’économie parallèle et de fraudes fiscales exponentielles ?
La caste gouvernementale et les technocrates de la BCE qui pensent pouvoir imposer aux peuples des politiques dont ils ne veulent pas sont, eux, les véritables irresponsables.
Un référendum ou des élections anticipées sont mille fois préférables à la révolution rouge, à la guerre civile ou à un coup d’Etat. C’est par les élections ou le référendum que les Grecs doivent pouvoir, s’ils le souhaitent, sanctionner leur propre classe dirigeante et en changer. Le clanisme, le clientélisme, l’étatisme et la démagogie sociale des différents gouvernements sont responsables d’un endettement public colossal qui étouffe aujourd’hui l’économie grecque et la livre à la loi impitoyable des marchés financiers.
Un peuple mendiant n’est pas un peuple libre : cette leçon devrait, d’urgence, être comprise par la classe politique française.
Les Grecs sont malheureusement condamnés, pour des années, aux difficultés économiques et à la souffrance sociale. Dans l’état de délabrement financier où se trouve leur pays, il n’existe aucune solution miracle pour sortir de la crise.
Dans ces conditions, il appartient au seul peuple grec de faire le choix de la moins mauvaise politique afin d’organiser un rétablissement qui sera, dans tous les cas, long et douloureux.
Ce n’est pas la troïka BCE, FMI et Union européenne qui pourra imposer quelque politique d’austérité que ce soit sans le consentement minimum du peuple et encore moins contre sa volonté. Il n’appartient donc qu’au peuple d’Alexandre de trancher ou non le nœud gordien de la crise grecque.
Quant à la France, loin de l’illusion et des mirages d’une sortie rapide et facile de la crise et compte tenu d’un héritage de trente années de gaspillages, de déficits publics, d’immigration ruineuse et de mondialisation prédatrice, il est encore possible, mais urgent, de mettre en œuvre un plan économique et social de sauvegarde nationale et de gestion patriotique de la crise.
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