"Parrainages, à qui la faute ?"
Lundi 09.01.2012
Communiqué de Christophe Devillers, responsable départemental du PdF. Lors de ses vœux, Marine Le Pen s’est d’emblée déclarée inquiète car « loin du compte en ce qui concerne les parrainages de maires » et menaçait l’UMP et Nicolas Sarkozy de leur faire perdre les élections de 2012 en représailles et par crainte de ne voir à nouveau se manifester un soutien qui avait déjà permis à son père de concourir in extrémiste en 2007.
S’il est vrai que beaucoup de maires craignent, avec raison, divers ennuis personnels et/ou professionnels à la suite de la publication des noms des signataires, d’autres souhaitent privilégier leur candidat naturel ou refusent tout simplement de « s’afficher » avec un candidat par souci de neutralité vis à vis de leur commune.
Il convient tout de même de reconnaître à Marine Le Pen un réel risque mathématique après la perte de quelques conseillers régionaux depuis 2004, l’absence de soutien de Bruno Mégret qui, à l’époque, avait apporté au FN quelques signatures, sans compter
ces élus locaux qui, aujourd’hui, préfèrent accorder leur paraphe à Carl LANG pour diverses motivations.
Cet état de fait ne doit cependant pas nous faire oublier que le FN est bien l’un des seuls responsables de la situation dans laquelle il s’est toujours plus ou moins trouvé, ce qui finirait par lui être fatal pour 2017 si les conseillers territoriaux voyaient bien le jour en 2014.
Depuis sa première participation à l’élection présidentielle de 1974, le FN n’a en effet jamais jugé utile ou nécessaire d’investir le terrain local en s’implantant particulièrement dans des petites communes, là où les volontaires pour porter l’écharpe de maire sont de plus en plus rare, dans le but de contourner notamment les difficultés réellement posées par l’obtention des 500 parrainages.
Marine Le Pen a donc, une nouvelle fois, le beau jeu de se présenter en « victime du système » mais elle a au moins l’avantage certain de bénéficier d’une complaisante couverture médiatique alors que la seule candidature issue de la Droite nationale incarnée par Carl LANG se heurte à un scandaleux ostracisme sans précédent au sein d’une démocratie confiscatoire en étant à la fois ignoré dans les sondages et par la presse télévisée et radiophonique depuis l’annonce de sa candidature le 13 septembre dernier.
Christophe Devillers
Blog du PDF de Franche Comté