"Ni droite ni gauche" ou "ni droite ni droite" ?
Rallié au Front national en 2012, Paul-Marie Coûteaux a rompu avec la présidente du FN. Il explique à Valeurs actuelles :
Je crois l’inverse : ni les prémices intellectuelles ni les politiques de MM. Hollande et Sarkozy ne sont semblables. Il y a, à droite, outre Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan, qu’il faut inclure dans un vaste rassemblement patriotique, des militants, des cadres et des élus de l’UMP avec lesquels on peut et on doit travailler. Marine Le Pen les néglige, et si elle prononce leur nom, c’est pour leur demander de se rallier — ayant tenté de constituer un pont, je suis bien placé pour le savoir… Or, ce n’est pas ainsi que l’on opère. Marine Le Pen ne sait pas avoir des partenaires — preuve en fut donnée aussi au Parlement européen…
[...] J’ai regretté son attitude lors des “manifs pour tous”, où elle a manqué un renversement de génération, ne comprenant pas ce qu’il y avait de régénérant dans ce mouvement. De même, elle soutient un peu trop souvent les syndicats, par exemple lors de grèves à la SNCF. C’est au point qu’un de ses très proches m’a dit un jour : « Ce n’est plus “ni droite ni gauche”, c’est “ni droite ni droite” ! »"