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CHAUPRADE

 

 
AFP / Pierre Andrieu

L'eurodéputé Aymeric Chauprade a annoncé lundi sur iTELE son départ du Front national par un dur réquisitoire contre Marine Le Pen et Florian Philippot, avançant des raisons "morales" mais aussi "idéologiques".

"Ce (lundi) soir, je suis venu dire que je quitte le FN de Florian Philippot et Marine Le Pen", a annoncé ce géopoliticien, qui avait un temps mené la délégation FN au Parlement européen et qui fut également conseiller de Mme Le Pen aux relations internationales.

M. Chauprade avait été progressivement écarté de toutes ses fonctions au FN pour indiscipline répétée, exprimant fréquemment des positions plus dures que le FN sur l'islam, plus libérales en économie.

Il a été récemment impliqué dans l'affaire Air Cocaïne en aidant à l'exfiltration de République Dominicaine de pilotes français. Mme Le Pen avait indiqué qu'elle "désapprouvait" l'action de M. Chauprade et avait indiqué que la prochaine réunion du bureau exécutif du FN, probablement le 24 novembre, se pencherait sur son cas.

"Il y a une dynamique très forte, des résultats sans doute excellents", a reconnu M. Chauprade, écartant à l'avance tout "opportunisme", avant d'invoquer des raisons "morales" et "de fond, idéologiques".

Il a d'abord critiqué Mme Le Pen pour l'avoir "éliminé (...) sur des faux prétextes, comme celui de la vidéo sur l'islam". "C'est une faute morale sur un enjeu crucial, un enjeu de civilisation (...) Jouer de ce prétexte (de la place de l'islam, NDLR) pour éliminer des collaborateurs qui font de l'ombre à Florian Philippot, c'est grave", a accusé M. Chauprade, qualifiant la vie du parti d'"étouffoir".

L'eurodéputé, qui compte conserver son mandat, a aussi reproché au parti d'avoir "écarté celui auquel on doit tout parce qu'il est devenu inutile", à savoir Jean-Marie Le Pen, exclu en août.

M. Chauprade a aussi longuement critiqué le programme économique et le "marketing électoral" de M. Philippot, excluant que le "vieux modèle suranné socialiste et étatiste des Trente Glorieuses (puisse) impulser le redressement".

L'eurodéputé a dit "rentrer dans une logique de droite indépendante, de recomposition d'une grande droite crédible et assumée", et "souhaite fermement le retour de Philippe de Villiers". Il soutient cependant celle dont il était l'un des plus fervents partisans, Marion Maréchal-Le Pen, candidate aux régionales en Paca.

"Surtout après l'affaire Air Cocaïne, nos désaccords avec A. Chauprade étaient devenus trop importants et son maintien au FN impossible", a très rapidement réagi Mme Le Pen sur Twitter.

 

"Ce qui est sûr, c'est que tout le monde n'est pas comme Carl LANG : fidèle depuis toujours à ses principes de clarté dans tous les domaines. Le reniement se trouve dans le camp de MLP. A force de vouloir faire des "coups", on en prend sur la figure."

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