LE "GRAIN DE SEL" HEBDOMADAIRE DE JEAN-CLAUDE ROLINAT
Rédigé le Vendredi 27 Novembre 2015 à 07:00 | 0 commentaire(s)
LE GOUVERNEMENT EST-IL COUPABLE DE NON ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER ? L’assassinat de militaires et d’enfants par le « Toulousain » Mohamed Merah, le meurtre d’une jeune femme à Villejuif, l’agression de passagers dans le Thalys par un autre Mahométan tout comme la tuerie au siège de « Charlie Hebdo » et celle de l’épicerie casher de la Porte de Vincennes, tous ces actes criminels n’auraient-ils pas dû interpeller les autorités plus tôt et les amener à prendre, déjà, des mesures draconiennes de protection des populations civiles ?
A croire que tous ces « avertissements » n’auront servi à rien. Il aura fallu attendre le massacre de masse du funeste vendredi 13 novembre 2015 pour qu’enfin, le Président de la République réagisse et que, sans doute, les belles âmes socialistes et autres « bobos » prennent conscience non pas du danger, mais du péril. Car si le recueillement est nécessaire, les fleurs et les bougies ne viendront pas à bout de la barbarie.
QUELLES MESURES AVAIENT-ELLES ETE PRISES APRES L’ATTAQUE DE « CHARLIE » ?
Le renvoi immédiat dans leur pays de tous les étrangers ayant fait l’objet d’une fiche « S » avait-il été décidé ? Non.
L’internement administratif ou, à tout le moins, la surveillance sous bracelet électronique des Français faisant aussi l’objet d’un tel fichage, avait-il été arrêté ? Non.
L’autorisation du port d’armes par les policiers et les gendarmes en dehors de leurs heures de service avait-elle été donnée? Non.
L’arrestation, puis l’expulsion des imams aux prêches extrémistes prononcés en arabe avaient-elles été envisagée puis exécutées ? Non.
La fermeture des quelques 80 mosquées salafistes comme celle de Lunel, grosses pourvoyeuses de djihadistes, avait-elle été faite ? Non.
Et la dénonciation des accords de Schengen et le rétablissement des contrôles aux frontières ? Non
Le nettoyage définitif des quartiers et autres cités « sensibles » où perdurent trafics de drogue et d’armes de guerre avec, comme le réclame une sénatrice socialiste des Bouches du Rhône, le recours de l’armée, avait-il été ordonné ? Non !
On pourrait continuer comme ça cette triste litanie qui souligne avec cruauté l’impéritie des responsables gouvernementaux. Le Président Hollande à la triste mine, avec un air grave, sans doute profondément marqué par la tuerie du Bataclan, s’est transformé en quelques jours, en quelques heures, en chef de guerre. Si l’Etat islamique était déjà l’ennemi public numéro un, que n’a-t-il été copieusement et quotidiennement bombardé en Syrie ! Fallait-il attendre un tragique bilan de 130 morts et de plusieurs centaines de blessés dont certains garderont à vie de grave séquelle d’une soirée ponctuée par des larmes ? La cécité de nos actuels dirigeants comme celle d’ailleurs, dans une moindre mesure, de leurs prédécesseurs, était – est ? - incommensurable. Ajoutons à cela l’angélisme du ministère de la justice libérant par anticipation des fripouilles patentées et nous avons un cocktail….explosif ! Et pour toutes ces excellences, ce n’est pourtant pas faute d’avoir été informées et d’avoir reçu des signaux alarmants. La preuve a été administrée que parmi des centaines de milliers de vrais et faux réfugiés originaires des théâtres d’opérations du Proche-Orient, se sont glissés des terroristes islamistes. Mais ceux qui, comme nous, annonçaient ces potentialités, étaient traités de sans-cœur et accusés de xénophobie. Les faits nous ont donné raison.
DESIGNER L’ENNEMI
Par peur de stigmatiser une catégorie de la population – le fameux « pas d’amalgame ! »- les pouvoirs publics ont rechigné à désigner clairement l’origine ou l’inclination philosophique et religieuse de ces barbares venus semer la mort parmi des populations civiles. Pourtant ces criminels ne viennent pas de la planète Mars, ils ne sont ni Esquimaux, ni Papous, encore moins Patagons ! Le Président lui-même devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, contrairement à son Premier ministre, reconnaissons à ce dernier cette franchise quand il parle de « terroristes islamistes », n’a pas franchi cette mystérieuse frontière sémantique qui consiste à nier l’évidence. Nos anciens de 14-18 ou de 40-45 n’hésitaient pas, eux, et n’avaient pas cette pudeur de midinette : l’ennemi c’était le « boche » ! Aujourd’hui l’ennemi c’est le terroriste islamiste et si, d’évidence, tous les musulmans, Dieu merci, ne sont pas des terroristes, tous les terroristes islamistes sont des Mahométans ou se réclament du Coran, voir le communiqué de Dae’ch revendiquant la paternité des attentats. Les gouvernements arabes de pays amis comme l’Egypte, la Jordanie, la Tunisie – cruellement frappée elle aussi – ou le Maroc, l’ont compris. Et ça n’empêche nullement leurs populations de pratiquer librement et traditionnellement leur culte et leurs dirigeants de surveiller les agitateurs radicalisés. L’Algérie post française du FLN n’a pas hésité dans les années 1990 , à mener une guerre farouche contre le Front Islamique du Salut (FIS). Pour revenir à notre pays, tous ces évènements signifient que, malgré l’attaque contre l’équipe rédactionnelle de « Charlie » et l’hyper casher, les imams radicaux avaient toujours pignon sur rue et que leurs mosquées restaient opérationnelles. Et ce n’est pas l’arrestation – provisoire à ce jour – de « l’Emir blanc » de l’Ariège et son inculpation pour la détention illégale d’un fusil de chasse qui nous rassurera ! Tout le monde, à la campagne, légalement ou non, a un fusil de chasse ! La détermination du gouvernement de combattre le « radicalisme » religieux devrait conduire, en toute logique, au démantèlement de tous les réseaux salafistes, wahhabites et autres « Frères musulmans ». « Wait and see » comme disent les anglo-saxons, nous demandons à voir….En attendant, les familles des victimes du drame du 13 novembre ne seraient-elles pas habilitées à se constituer en un collectif qui porterait plainte contre « X » pour non-assistance à personnes en danger ? Ce n’est pas la cérémonie – nécessaire - organisée aux Invalides en mémoire des 130 victimes, qui règlera le problème du terrorisme, pas plus que le pavoisement de notre pays en bleu-blanc-rouge, conseillé et exceptionnel ce seul jour-là. Pour ma part, mon drapeau restera en berne. Pour un bon moment…
Jean-Claude ROLINAT
QUELLES MESURES AVAIENT-ELLES ETE PRISES APRES L’ATTAQUE DE « CHARLIE » ?
Le renvoi immédiat dans leur pays de tous les étrangers ayant fait l’objet d’une fiche « S » avait-il été décidé ? Non.
L’internement administratif ou, à tout le moins, la surveillance sous bracelet électronique des Français faisant aussi l’objet d’un tel fichage, avait-il été arrêté ? Non.
L’autorisation du port d’armes par les policiers et les gendarmes en dehors de leurs heures de service avait-elle été donnée? Non.
L’arrestation, puis l’expulsion des imams aux prêches extrémistes prononcés en arabe avaient-elles été envisagée puis exécutées ? Non.
La fermeture des quelques 80 mosquées salafistes comme celle de Lunel, grosses pourvoyeuses de djihadistes, avait-elle été faite ? Non.
Et la dénonciation des accords de Schengen et le rétablissement des contrôles aux frontières ? Non
Le nettoyage définitif des quartiers et autres cités « sensibles » où perdurent trafics de drogue et d’armes de guerre avec, comme le réclame une sénatrice socialiste des Bouches du Rhône, le recours de l’armée, avait-il été ordonné ? Non !
On pourrait continuer comme ça cette triste litanie qui souligne avec cruauté l’impéritie des responsables gouvernementaux. Le Président Hollande à la triste mine, avec un air grave, sans doute profondément marqué par la tuerie du Bataclan, s’est transformé en quelques jours, en quelques heures, en chef de guerre. Si l’Etat islamique était déjà l’ennemi public numéro un, que n’a-t-il été copieusement et quotidiennement bombardé en Syrie ! Fallait-il attendre un tragique bilan de 130 morts et de plusieurs centaines de blessés dont certains garderont à vie de grave séquelle d’une soirée ponctuée par des larmes ? La cécité de nos actuels dirigeants comme celle d’ailleurs, dans une moindre mesure, de leurs prédécesseurs, était – est ? - incommensurable. Ajoutons à cela l’angélisme du ministère de la justice libérant par anticipation des fripouilles patentées et nous avons un cocktail….explosif ! Et pour toutes ces excellences, ce n’est pourtant pas faute d’avoir été informées et d’avoir reçu des signaux alarmants. La preuve a été administrée que parmi des centaines de milliers de vrais et faux réfugiés originaires des théâtres d’opérations du Proche-Orient, se sont glissés des terroristes islamistes. Mais ceux qui, comme nous, annonçaient ces potentialités, étaient traités de sans-cœur et accusés de xénophobie. Les faits nous ont donné raison.
DESIGNER L’ENNEMI
Par peur de stigmatiser une catégorie de la population – le fameux « pas d’amalgame ! »- les pouvoirs publics ont rechigné à désigner clairement l’origine ou l’inclination philosophique et religieuse de ces barbares venus semer la mort parmi des populations civiles. Pourtant ces criminels ne viennent pas de la planète Mars, ils ne sont ni Esquimaux, ni Papous, encore moins Patagons ! Le Président lui-même devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, contrairement à son Premier ministre, reconnaissons à ce dernier cette franchise quand il parle de « terroristes islamistes », n’a pas franchi cette mystérieuse frontière sémantique qui consiste à nier l’évidence. Nos anciens de 14-18 ou de 40-45 n’hésitaient pas, eux, et n’avaient pas cette pudeur de midinette : l’ennemi c’était le « boche » ! Aujourd’hui l’ennemi c’est le terroriste islamiste et si, d’évidence, tous les musulmans, Dieu merci, ne sont pas des terroristes, tous les terroristes islamistes sont des Mahométans ou se réclament du Coran, voir le communiqué de Dae’ch revendiquant la paternité des attentats. Les gouvernements arabes de pays amis comme l’Egypte, la Jordanie, la Tunisie – cruellement frappée elle aussi – ou le Maroc, l’ont compris. Et ça n’empêche nullement leurs populations de pratiquer librement et traditionnellement leur culte et leurs dirigeants de surveiller les agitateurs radicalisés. L’Algérie post française du FLN n’a pas hésité dans les années 1990 , à mener une guerre farouche contre le Front Islamique du Salut (FIS). Pour revenir à notre pays, tous ces évènements signifient que, malgré l’attaque contre l’équipe rédactionnelle de « Charlie » et l’hyper casher, les imams radicaux avaient toujours pignon sur rue et que leurs mosquées restaient opérationnelles. Et ce n’est pas l’arrestation – provisoire à ce jour – de « l’Emir blanc » de l’Ariège et son inculpation pour la détention illégale d’un fusil de chasse qui nous rassurera ! Tout le monde, à la campagne, légalement ou non, a un fusil de chasse ! La détermination du gouvernement de combattre le « radicalisme » religieux devrait conduire, en toute logique, au démantèlement de tous les réseaux salafistes, wahhabites et autres « Frères musulmans ». « Wait and see » comme disent les anglo-saxons, nous demandons à voir….En attendant, les familles des victimes du drame du 13 novembre ne seraient-elles pas habilitées à se constituer en un collectif qui porterait plainte contre « X » pour non-assistance à personnes en danger ? Ce n’est pas la cérémonie – nécessaire - organisée aux Invalides en mémoire des 130 victimes, qui règlera le problème du terrorisme, pas plus que le pavoisement de notre pays en bleu-blanc-rouge, conseillé et exceptionnel ce seul jour-là. Pour ma part, mon drapeau restera en berne. Pour un bon moment…
Jean-Claude ROLINAT