Dans Rivarol de cette semaine : un article sur le livre de Carl Lang, "Un chemin de résistance"
Dans un livre d’entretiens avec Jean-François Touzé, Un chemin de résistance, Carl Lang raconte ces quarante années d’engagement politique, trente ans au Front national de Jean-Marie Le Pen (1978-2008) et près de dix ans à la tête du Parti de la France.
Dans le cadre d’un dialogue sincère et à coeur ouvert, l’ancien secrétaire général du Front national expose le sens de son engagement et réaffirme sa ferme volonté de faire renaître avec d’autres une droite nationale, sociale et populaire authentique.
Carl Lang explique que s’il a rejoint le Front national, mouvement alors jeune et groupusculaire, tandis qu’il avait à peine vingt ans, c’était essentiellement par anticommunisme et par patriotisme, par rejet du marxisme si prégnant alors à l’école, à l’université, dans les esprits et par amour de la nation et des valeurs et principes de la droite authentique : le respect du sacré et des traditions, la défense de la famille, l’amour de la patrie, la promotion des libertés : liberté de l’esprit et libertés économiques, le sens des responsabilités.
Carl Lang raconte en détails, de manière vivante et passionnante, ses trente années d’engagement au FN, dont près de vingt à de très hautes responsabilités, au secrétariat général et à la délégation générale de 1988 à 1995, puis de 1998 à 2005. Il relate tous les combats mémorables menés au côté de Jean-Marie Le Pen, combats électoraux bien sûr, mais aussi prises de positions politiques lucides et courageuses contre la guerre du Golfe en 1990-1991, contre le traité de Maastricht en 1992 et contre la Constitution européenne en 2005.
Le président du Parti de la France évoque les tensions montantes avec Marine Le Pen à partir de son émergence médiatique en 2002. Il rappelle qu’en tant que directrice stratégique de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2007, elle avait imposé des choix aberrants comme le discours de Valmy et celui sur la dalle d’Argenteuil, ainsi que la Beurette en string sur une affiche. Et Carl Lang de préciser fort justement : « Cette orientation chevènementiste est bien antérieure à l’arrivée de Florian Philippot au Front national. […] Dans Le Figaro du 12 décembre 2006, Marine Le Pen n’hésitait pas à déclarer : “la candidature de rassemblement du peuple français, débarrassée des spécificités religieuses, ethniques ou mêmes politiques, c’est la candidature de Jean-Marie Le Pen”. Voilà une phrase qui résume à elle seule ce que pense Madame Le Pen. […] Aujourd’hui je me demande dans quelle mesure elle ne souhaitait pas l’échec de son père. »
Carl Lang relaye également la façon dont il a été suspendu du FN en 2008 car il n’acceptait pas d’être numéro deux de la liste FN dans le Nord-Ouest pour les européennes de 2009 derrière Marine Le Pen car s’effacer derrière elle, c’était accepter son positionnement politique et stratégique et valider le fait qu’elle avait vocation à succéder à son père à la tête du FN. Sa suspension a conduit Lang et ses amis à fonder début 2009 le Parti de la France qui, bien que modeste, sans argent et sans relais médiatique, entend rester fidèle aux principes, aux valeurs et aux convictions de la droite nationale. L’infâme exclusion de Jean-Marie Le Pen, les purges successives, l’abandon du nom Front national et des fondamentaux prouvent que l’analyse de Carl Lang, comme d’ailleurs celle de RIVAROL, sur Marine Le Pen était pertinente.
Le calamiteux débat du second tour de la présidentielle de 2017 qui a fait honte à tous les nationaux n’ayant pas un QI d’huîtres et le septennat désastreux de liquidation du FN montrent la lucidité de tous les anti-marinistes historiques. Ils étaient relativement peu nombreux, ils ont été traînés dans la boue, traités de tous les noms, mais ils avaient vu juste.
JB
Source : synthesenationale