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  • Puisqu'on vous le dit !

    LE GRAIN DE SEL DE JEAN-CLAUDE ROLINAT.

    6 Avr 2020 | Société | 0 commentaires

    MACRON ? C’EST… « VIRUS  SANS  FRONTIERES ! »

    « Gouverner, c’est prévoir ». Toutefois, on ne peut pas accuser ce gouvernement de n’avoir pas su envisager cette vaste pandémie qui a surpris tout le monde. En revanche, dès que l’ampleur du phénomène s’est révélée, d’abord en Chine, – laquelle a menti sur le nombre de personnes touchées et sur les dates de départ de l’épidémie, notamment à Wuhan-,  et chez notre voisin italien, des mesures adéquates auraient dû être prises. Or, que nenni Monseigneur ! Au contraire, les autorités françaises ont traité au début ce coronavirus avec légèreté, une quasi insouciance. N’est-ce pas le président de la république lui-même qui, allant au théâtre avec madame, priait les gens d’avoir une vie normale, juste avant, quelques jours plus tard, d’inviter le peuple à  se calfeutrer ? Pourquoi avoir procédé par étapes, d’abord la fermeture des établissements scolaires, puis des lieux publics, tout en autorisant, scandaleusement, 3000 supporters italiens à  venir le 26 février, soutenir leur club, la Juventus, à Lyon l ? Et ensuite, de ne  décider seulement que fin mars, le confinement total ? Prenant la parole le 12 mars, le chef de l’État annonçait la fermeture des écoles, mais se refusait à fermer les frontières pour éviter « l’écueil », disait-il, du « repli nationaliste », alors qu’Allemands et Italiens bouclaient les leurs, refoulant sans scrupules nos ressortissants ! La veille, son ministre de l’éducation dite « nationale », Jean-Michel Blanquer, avait affirmé quant à lui, que « nous n’avons jamais envisagé de fermeture totale de toutes les écoles ». Qui était dans le vrai ?

    Incohérence totale

    Quelle incohérence, quelle absence de concertation. Il s’est trouvé une « sommité » de la Salpêtrière, dont les diplômes ont probablement l’épaisseur d’un bottin alors que les miens ont celle d’un ticket de métro, pour affirmer qu’il était inutile de fermer les dîtes frontières, car le Covid-19 les franchissait allègrement. Bien sûr qu’il les franchit, mais porté par un humain, ou véhiculé dans des camions ou des wagons qu’il aurait suffi de décontaminer. Par idéologie, par un sectaire aveuglement, par peur de devoir s’aligner sur les nationaux, nationalistes, identitaires et autres populistes, le monde macronien a laissé  les barrières ouvertes. Est-ce une attitude criminelle ? Ce sera à la commission d’enquête parlementaire qui ne manquera pas d’être mise sur pied, – n’en doutons pas !-, de lancer des investigations à l’issue de la crise et, éventuellement, de saisir la Cour de justice de la république. Les faits étant têtus, et devant l’ampleur du bilan chaque jour égrené par le docteur Salomon (1) , le gouvernement s’est enfin résigné : « halte, on ne passe plus ! ». Pourtant, souvenons-nous du début de la tragédie, quand des avions rapatrièrent de Chine des expatriés qui furent mis en quarantaine, les équipages militaires, eux, ayant des permissions de sortie. Or, nous savons que le Covid-19 qui a contaminé le département de l’Oise, première poche repérée en France avec le Haut-Rhin, est parti de la base aérienne de Creil, département de l’Oise !

    Menteurs ou incapables ?

    Ces dirigeants sont, soit des menteurs, soit des incapables ou, pire, « les deux mon général » ! Le 24 janvier, premier jour de l’apparition… « officielle » du virus en France, c’est Édouard Philippe, premier ministre, qui déclarait « Les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles ». À l’heure où j’écris ces lignes, nous déplorons presque 9000 de morts, des médecins sont « crucifiés » devant les choix qu’ils doivent faire, face au manque de lits et de respirateurs. Pour les plus de 70 ans qui seraient atteints, c’est le risque d’être dirigé, tout de suite, vers « la grande faucheuse » qui n’épargne personne, pas même les personnalités : voir le rapide décès de Patrick Devedjian. ( Ou  l’hospitalisation du Premier ministre britannique Boris Johnson, à qui nous souhaitons de s’en sortir !) .Au début de la crise, selon nos excellences, les masques n’étaient pas un impératif nécessaire, aujourd’hui elles se battent à l’international pour en importer des millions et des millions ! Ayons l’honnêteté, tout de même, d’encourager ces efforts. Incohérence, valse-hésitation, c’est toute l’ambiguïté du « Macronisme » et de sa formule, le fameux « en même temps ». « Nous sommes en guerre », a dit le président. Mais quand on est « en guerre », il faut donner des uniformes, des armes et des munitions aux troupiers. Or, nos personnels soignants,  déjà en nombre insuffisant, n’ont pas été équipés comme ils l’auraient dû. Faute d’avoir eu la possibilité d’effectuer des tests et d’avoir suffisamment de masques, comme Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud, nos dirigeants n’avaient pas d’autre solution, il est vrai, que d’imposer le confinement, avec quelques aménagements pour permettre à la population de s’alimenter. (Les habitants des banlieues « ethniques » n’ont pas, ou peu, respecté les consignes.) Afin d’éviter des  « incidents », Nunez, le secrétaire d’état à l’intérieur, a donné consigne à ses troupes de ne pas contrôler, encore moins de verbaliser ces gens-là !

    Chapeau à tous « les obscurs et les sans grade »

    Au passage, chapeau aux petites mains des grandes surfaces, derrière leurs caisses, et aux gros bras derrière leurs volants,  qui ravitaillent le pays. Comme les éboueurs, qui continuent leur travail ingrat, tous, malgré les risques qu’ils encourent, comme infirmier(e)s et médecins, d’ailleurs. Le plus triste, le plus émouvant dans cette épreuve que traverse l’Europe et particulièrement notre pays, c’est que les familles des personnes qui décèdent ne peuvent pas revoir, une dernière fois, leurs parents, ni assister à leurs funérailles. C’est l’horreur, comme l’est  sous nos yeux ce véritable mini « holocauste » dans les EHPAD, ces « casernes à vieux », transformées par la contamination en véritables mouroirs. Tout cela se déroule sur fond de polémique entre « mandarins », les uns prônant telle ou telle solution, d’autres écartant d’emblée les idées du professeur Raoult, atypique spécialiste marseillais des infections virales.

    Les différentes versions de Dame Buzyn

    Scandale dans le scandale, l’attitude de madame Buzyn, ci-devant ministre de la santé, abandonnant son poste en pleine bataille, pour se consacrer aux élections municipales parisiennes, après la défection forcée de son camarade Benjamin Griveaux. (Sur ordre du président ? Et pourquoi avoir maintenu ce premier tour où ont été infectés, probablement, électeurs et assesseurs, malgré les précautions prises ?). Dans une interview publiée dans Le Monde daté du 17 mars, elle affirmait avoir prévenu le gouvernement sur l’importance et la gravité de ce virus, alors que le 24 janvier, sensiblement à la même époque, juste avant l’apparition de la pandémie en France, elle disait que « les risques de propagation du virus sont faibles ». Que croire, qui  croire ? On lui aurait su gré d’avoir démissionné pour avoir sonné le tocsin sans succès, et non pour concourir dans la course municipale parisienne où, d’ailleurs, elle a pris « une veste ». La suite de ses déclarations était assez lamentable,  gémissant sur son sort :-« je me demande ce que je vais faire de ma vie », s’interrogeait-elle, alors que les victimes du Covid-19 tombaient, tombent, comme des mouches. Quelle ne se fasse pas trop de souci, son époux Yves Levy, ancien PDG de l’INSERM, Institut national de la santé et de la recherche médicale, vient d’être nommé au Conseil d’état ! Comme jadis d’autres hiérarques socialistes, serait-elle, seront-ils, « responsables, mais pas coupables », alors qu’ils nous apparaissent totalement irresponsables dans la gestion de la crise, tout au moins à ses débuts ? Simples citoyens, mais électeurs, – qu’ils s’en rappellent !-, Il ne nous appartient pas de sanctionner, mais d’évaluer, de juger. Et nous avons assisté à un festival d’atermoiements, de va – et- vient préjudiciables à la santé du pays. Certes, nous ne pouvons pas méconnaître l’énorme pression psychologique qui pèse sur les épaules des « sachants », lesquels conseillent les « chefs », avant que ces derniers n’arrêtent leurs décisions. Mais, une fois l’épreuve passée et  les plaies douloureusement refermées, le pays demandera des explications, ce sera l’heure des comptes. Après tout, les membres de l’exécutif, au premier rang desquels trône le président de la république, ont cherché par le suffrage universel à occuper les postes de haute responsabilité où une faible majorité les a installés. Mais, « à toute chose, malheur est bon », nous enseigne un dicton : le nombre des accidents de la route a diminué ! Mais, surtout,  aux yeux de tous, l’Eurocratie bruxelloise s’est révélée totalement inutile, elle qui a  passé son temps à chercher des « poux dans la tête » du Hongrois Victor Orban, et à négocier l’entrée dans l’U.E, tenez-vous bien, de la Macédoine du Nord et de l’Albanie, venues avec leur sébile !« Eh, Manu, que dirais-tu d’un petit  « Nuremberg » post-Coronavirus » ?

    Jean-Claude ROLINAT

    1. Directeur-général de la santé publique, il fut membre, en compagnie de Benjamin Griveaux, du cabinet de Marysol Touraine, ministre de la santé sous le quinquennat de François Hollande. C’est  pendant cette mandature, que les masques commandés par la précédente ministre Roselyne Bachelot pour lutter contre le H1N1, « s’évaporèrent »….
  • Ne pas avoir la mémoire courte !

    APRÈS…

    1 Avr 2020 | Editorial | 0 commentaires

    Par Jean-François TOUZE, Délégué général.

    Voici revenu le temps sombre où sonne le glas sur la terre de France et le tocsin dans les villes européennes. Dies irae.

    Ce temps passera. Rien ne dit pourtant qu’il sera suivi de celui des Te Deum.

    Beaucoup pensent que, lorsque viendra le moment de l’après, rien ne sera plus comme avant et que du mal que nous subissons naîtra automatiquement le bien que nous espérons.

    Que l’impuissance, l’imprévision, l’incompétence, l’enfermement idéologique de nos gouvernants qui ont aggravé les conséquences d’une crise sanitaire dont chacun savait pourtant qu’elle surviendrait un jour, étant apparus en pleine lumière, nos peuples enfin décillés reprendront en mains leurs destins.

    Que l’effondrement tragique de l’Etat conduira ipso-facto à une remise en cause du régime en même temps que tomberont les sanctions sur les coupables.

    Que l’évidence de l’inexistence criminelle de l’Union européenne mènera à son implosion et sa disparition en tant que structure directrice de la soumission des peuples à la pensée et aux pratiques libéralo-planétaristes.

    Que la France, tournant le dos aux délocalisations et à sa désindustrialisation, en particulier dans le domaine pharmaceutique, renouera avec une politique de production nationale vitaliste.

    Que la crise économique qui succédera à la crise sanitaire sera l’occasion de réaffirmer les impératifs de l’action sociale gage de la cohésion nationale.

    Que la faiblesse apparue de nos Armées donnera lieu à un sursaut moral et budgétaire.

    Que la France et l’Europe douloureuses qui sortiront du drame épidémique sauront prendre toute la mesure de la menace migratoire pour en stopper les effets et en inverser les courants.

    Que notre vieille civilisation, enfin, aura trouvé en ces jours de malheur et de colère le ferment de sa reconstruction spirituelle et les éléments organiques de sa reconstruction.

    On peut toujours espérer. Je crains que la déception ne soit pourtant, une fois de plus, au rendez-vous du rêve et de la naïveté.

    Lorsque viendra le moment du déconfinement, Français, Italiens, Espagnols, Allemands, ivres de leurs libérations d’apparence, se vautreront à nouveau dans la fange consumériste, prépareront leurs vacances et pataugeront dans la résilience comme ils le font après chaque attaque islamiste à grands renforts de peluches et de bougies. Des initiatives seront, certes prises pour que soient mises en place des commissions parlementaires/alibi dont le rôle réel sera l’étouffement de toute mise en cause des responsabilités d’Etat. L’Union européenne, le G20, le FMI sauront, par des gestes sans portée, faire croire à leur utilité d’après crise pour mieux contrôler les Nations, à l’exemple de ce que fut le plan Marshall d’après guerre. La spéculation financière reprendra et le libre-échangisme retrouvera ses droits. As usual. La Chine, servie par son dirigisme et son économie d’Etat, reprendra son essor et sera alors, par un paradoxe qui n’est que de surface, la grande gagnante de l’affaire.

    En France, enfin, le pouvoir macroniste, le Système et le régime, sortiront renforcés d’une crise au cours de laquelle ils n’auront lésiné sur aucun des moyens de contrôle de la population, de désinformation, de mensonge, et de manipulation anxiogène, expérimentant ainsi les méthodes stalino-chinoises dont l’emploi massif et systématique pourrait demain leur être utile

    Il n’y aura pas d’effet mécanique post-corona.

    Il doit, en revanche, y avoir un effet national et populaire. Ce qui n’adviendra jamais par simples coups de baguettes magiques peut être obtenu par l’action politique.

    Demain, chaque Français responsable et conscient sera confronté à deux choix : celui de la continuité ou celui de la rupture. Celui de la passivité et celui de l’engagement.

    Une chose est sûre: la révolution nationale, seule rempart contre les crises à venir, ne sera pas un dîner de gala.