La crise au FN ne fait que commencer
Lu dans Minute :
"Où Marine Le Pen prend un grand risque, c’est si elle pense qu’en écartant Le Pen, elle va parachever son grand œuvre de dédiabolisation. La mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen risque plutôt de produire l’effet inverse de celui recherché.
Selon un sondage BVA-Orange- iTélé publié samedi dernier, près d’un Français sur trois (32 %) souhaite que Marine Le Pen ait davantage d’influence dans la vie politique, son record dans ce baromètre. Oui mais cela, c’est avant. Avant que ne se déchaîne la nouvelle phase de la diabolisation qui va la viser directement et qui l’amènera inéluctablement à couper d’autres têtes. Le congrès par lequel le Front national opèrera sa mue s’annonce comme celui de toutes les espérances... et de tous les risques. Pour que l’opération soit crédible, il faut que le parti qui en sortira n’ait plus rien à voir avec le FN. Que les éléments dits « radicaux » n’y aient plus de responsabilités. Où le radicalisme des idées va-t-il commencer ? Marie-Christine Arnautu, seul membre de l’actuel bureau exécutif à avoir accompagné Le Pen au pied de la statue de Jeanne d’Arc, fera-t-elle partie de la prochaine direction ? Poser la question... Et ce n’est qu’un exemple. La crise au FN ne fait que commencer."
Michel Janva
Le salon beige