8000 personnes manifestent pour la Calédonie dans la France à Nouméa
- Elif Kayi (avec Angélique Souche)
- Publié le 24/04/2015 | 17:16, mis à jour le 24/04/2015 | 17:52
Entre 8.000 et 10.000 personnes ont manifesté vendredi à Nouméa, pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Elles répondaient à l'appel lancé par plusieurs partis non-indépendantistes.
© NC1ère Image de la manifestation du 24 avril 2015
8.200 personnes selon les estimations du Haut-Commissariat - plus de 10.000 pour les organisateurs -, avaient répondu présentes à la manifestation de vendredi midi, pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France.
Le Front pour l’Unité (FPU), qui était un des initiateurs de la manifestation aux côtés de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF), était absent au discours du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, au Congrès, préférant rester à la manifestation qui s’est déroulée au centre-ville de Nouméa, près du Congrès et du Haut-Commissariat.
« Non au largage de la Nouvelle-Calédonie », « Non à la marche vers l’indépendance » ou « Non à l’apartheid électoral », peut-on lire sur les banderoles portées par les manifestants.
Une même volonté exprimée par les manifestants : restez Français et dire non à l’indépendance. Un autre sujet est sur toutes les lèvres : être né ici et avoir le droit de voter ici. La question du droit de vote est en effet une préoccupation majeure chez les manifestants.
« Je suis de la cinquième génération ici », commente Steve. « Je pense à toute la génération qui n’a pas pu voter en 1998, qui a plus de dix-huit ans maintenant. Je ne vois pas pourquoi ces gens-là devraient effectuer toutes les démarches qui vont sans doute être très lourdes ».
« Je suis là aussi pour dire non à l’indépendance », poursuit-il. « Parce que c’est mon pays et j’en suis fier, et je ne me vois pas vivre ailleurs ».
Pour de nombreux participants, cette manifestation ne doit pas rester la dernière et beaucoup se disent prêts à redescendre dans la rue si il le faut.
« Je pense qu’il faut continuer », insiste une autre participante. « Il y a une pétition qui circule sur Internet, il faudrait que tout le monde aille la signer ».
Certains se montrent toutefois un peu plus pessimistes quant aux chances de faire entendre leur voix. « Moi, je ne crois pas grand-chose », commente Guy, un autre manifestant. « Ce sont les députés qui vont voter. Alors, on est là mais je ne sais pas si le nombre de personnes avec un drapeau bleu, blanc, rouge va faire quelque chose ».