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Attentat de Lyon :
nouvelle étape de la stratégie islamique.
L'attentat commis à Lyon le 24 mai dernier, attentat qui n'a heureusement pas fait de morts mais a blessé quatorze personnes dont une petite fille, et qui était, à l’évidence, destiné à tuer est à la fois emblématique d'une pratique terroriste devenue habituelle – celle de ces fous d’Allah plus ou moins isolés dans leur passage à l’acte mais soutenus voire encouragés par tout un environnement familial, amical ou communautaire - et révélateur d'un esprit nouveau.
On le sait, les attentats islamiques présentent quatre cas de figure.
- L’attentat commandité par une organisation, le plus souvent depuis l’étranger, impliquant des réseaux logistiques et opérationnels. Cf. les attaques du 13 novembre 2015 à Paris.
- Les attentats « sous faux pavillon » organisés par une puissance étrangère. La France, dans le passé a été à de multiples occasions touchée par cette forme de terrorisme, sur son sol comme à l’étranger, au gré des divergences diplomatiques, militaires ou même économiques qu’elle pouvait avoir avec l'Iran, la Syrie, la Libye ou d'autres États du moyen Orient. Depuis la fin des années 1990 ces actions ont cessé. Elles peuvent recommencer à tout moment.
- L’attentat commis par un ou plusieurs « radicalisés », faisant, pour la forme, allégeance à Daech aujourd’hui, à une autre organisation demain, usant de méthodes artisanales – couteaux, haches, véhicules automobiles… De Nice à Saint Étienne du Rouvray en passant par Strasbourg, le deuxième arrondissement de Paris et tant d'autres sites ensanglantés, on ne compte plus ce genre d’attaques. Les assassins sont parmi nous et ils sont des milliers, voire potentiellement des dizaines de milliers.
- L’attentat concerté au sein d'un groupe formant une cellule organisée mais autonome, le plus souvent issue de la petite ou moyenne délinquance, ayant défini des objectifs clairs : ce fut le cas des attaques meurtrières des frères Kouachi et d'une certaine manière, avant eux, de Mohamed Merah.
Le tueur de Lyon, faux étudiant et vrai clandestin, pourrait bien inaugurer une forme nouvelle d'action, à la fois brouillonne dans sa réalisation et rationnelle dans sa conception
Que dit Mohamed Hichem Meddjdoub ? Il reconnaît avoir fait allégeance à Daech mais indique avoir voulu « faire monter le vote populiste et raciste avant les élections européennes de dimanche pour pousser les musulmans à la révolte ».
Avec cet attentat, nous entrons donc dans l’ère de la prospective politique par carnages programmés, une manière de stratégie de la tension version djihadiste s'inscrivant dans un schéma d’ensemble.
Au moment où les organisations pro-immigrés, pro-communautaristes et pro-islamiques intensifient leurs revendications et leurs actions, où une prière islamique est chantée à la Cathédrale des Invalides, où des listes inspirées par les Frères musulmans se présentent aux élections (en enregistrant des résultats très significatifs aux dernières Européennes dans certains quartiers, ainsi 16,74 % au Val Fourré à Mantes la Jolie, plus de 5 % sur l’ensemble de la ville), où les provocations se multiplient pour imposer voiles ou burkinis dans les espaces publics, où des exceptions de toutes natures sont admises pour favoriser l’islam (dernière en date, les examens décalés pour les musulmans pour cause de ramadan), où la charia règne déjà dans de nombreuses cités et où l'influence des imams se fait puissamment sentir dans la gestion d'un nombre grandissant de communes, le calcul politique d'un Medjdoub peut être viable à moyen terme.
Pour le Parti de la France, notre Pays est engagé dans une course contre la montre dont il ne sortira vainqueur qu'à la condition que nos compatriotes prennent conscience de la menace mortelle qui pèse sur eux. Seule une politique de salut national opposant un arrêt définitif au tsunami migratoire, mettant en œuvre des mesures d'exception administratives et judiciaires et organisant le Grand retour au pays d’origine, permettra de faire face.
Sinon… Que Dieu nous vienne en aide.
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Genéral Electric, Ascoval, Wirlpool…
Macron fait de la France un désert industriel.
En moins de deux semaines, trois faire-part de faillites viennent de compromettre le redressement d'entreprises que la parole publique, dans un contexte préélectoral, nous disait sauvées du désastre.
C’est d’abord l'annonce par General Electric de la suppression de mille postes dans son usine de Belfort. Une annonce incomplète et insincère : si l'on prend en compte les répercussions inévitables sur les sociétés sous-traitantes, c'est, en effet, non pas mille mais au total entre trois et quatre mille emplois qui sont menacés.
Dans cette tragédie sociale, la responsabilité d'Emmanuel Macron est totale. C'est lui, en effet, qui, en tant que Secrétaire général adjoint de l'Élysée chargé des affaires industrielles auprès de François Hollande, puis en tant que ministre de l'économie, fut le chef d'orchestre de la session de la branche énergie d'Alstom à General Electric qui avait pris l'engagement non seulement de conserver tous les postes existants mais d'en créer mille nouveaux.
Macron a donc agi soit par incompétence, soit, en toute connaissance de cause, par cynisme et choix funeste de désindustrialisation de la France amenée à devenir, pour les tenants du mondialisme, un pays de tourisme, de luxe et de services.
Dans les deux cas c'est un des fleurons industriels et économiques de notre pays que celui qui est aujourd'hui Président de la République a délibérément bradé, et l'intérêt social d'une ville et d'un département qu'il a négligé au profit exclusif de celui des actionnaires.
Les exemples de cette volonté destructrice de l'industrie française se multiplient par ailleurs. Tout comme General Electric, Ascoval, Whirlpool sont emblématiques de cette mise à mort.
À propos de General Electric on nous explique aujourd’hui que les turbines à gaz n'ont aucun avenir, ce qui est très précisément l'inverse de ce qu'assurait Macron il y a cinq ans. L'usine, contrairement à ce qu'affirme le repreneur, n'est pas en surcapacité (400 par ans) mais en sous compétitivité (100 demandes seulement) du fait de ses coûts de production trop élevés. Au sujet d'Ascoval, tout en assurant que la faillite de son repreneur anglais British Steel, n'aura pas de conséquences sur l'emploi à l'usine de Saint Saulve près de Valenciennes, pas plus qu'à celle de Hayange en Moselle, on laisse entendre que les aciéries françaises relèvent du passé. Pour ce qui est de Whirlpool, on se borne à constater que l’électroménager français n’est plus compétitif, en particulier face à la Chine. Là encore, la responsabilité d'Emmanuel Macron est engagée. En octobre 2017, quatre mois après le début de son mandat, le Président de la République, visitant le site, s’était, en effet, fermement engagé pour écarter les menaces de délocalisation vers la Pologne en accordant une subvention de 7,4 milliards d'euros à l'usine, aide d'urgence destinée à la relance des investissements et de la production sur le sol national. Ces subsides n'ayant servi qu’à payer, un temps, les salaires au lieu d’investir et de rénover, il n'est pas interdit de penser que la seule motivation de l'État et de son chef était de gagner du temps par une opération cynique de communication avec l'argent du contribuable.
Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Quand on veut massacrer son industrie, on la dit dépassée et non viable.
Le Parti de la France croit en l’avenir de notre industrie nationale servie par une main-d’œuvre française spécialisée d'exception et un savoir-faire hors pair, atouts qui, même dans une économie globalisée, peuvent faire la différence.
Il demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour sauver des secteurs stratégiques comme peut l’être par exemple le rail français, et de mettre fin sur le sol national aux pratiques odieuses des fonds de retournement vautours comme Grey Bull détenteur des actions de British Steel.
Il réaffirme sa volonté politique d'une réindustrialisation ambitieuse de la France correspondant aux réalités des besoins du marché, et d'une économie européenne ouverte au monde. Ce sont bien sûr les carnets de commandes qui font la réussite d'une entreprise. Mais les commandes dépendent aussi de la compétitivité et donc du niveau fiscal auquel ces entreprises sont soumises, et de la capacité de l'État comme de l'Europe à faire respecter les règles d'une concurrence internationale loyale.
Cette réindustrialisation ne sera donc possible qu'à la quadruple condition de rendre nos entreprises compétitives au niveau mondial en desserrant le verrou fiscal, de privilégier la production plutôt que les dividendes, de redonner à l'État l'esprit et les moyens de ses stratégies et de mettre en place, au niveau européen, les barrières nécessaires à une politique ambitieuse de défense de notre production et de reconquête des marchés.
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Le billet de Franck Timmermans
Touchez pas au grisbi !
Cette supplique, tirée d’Albert Simonin et reprise par Audiard, aurait pu être lancée à Macron par les caciques des Républicains avant le scrutin présidentiel de 2017 et européen de 2019.
Trop tard, Macron n’était pas un feu de paille comme Mattéo Renzi en Italie. Macron s’est installé dans le nid douillet du Système, il en croque et Macron continuera donc de laminer les héritiers de Chirac comme ceux de Mitterrand. Macron, c’est le « vampirisme organisateur ». Avec un phénomène mécanique étonnant : par un processus presque hydraulique, plus Macron siphonne les voix des LR, plus les notables chiraquiens commencent à paniquer pour leurs différents sièges, mais aussi plus le fameux plafond de verre que Marine Le Pen s’efforce de briser s’épaissit considérablement !
Ne vous fiez pas aux apparences, la Dame Le Pen a en effet depuis dimanche son rictus qui lui sert de sourire mais aussi de posture pour dissimuler une sourde inquiétude. Le score de sa liste est bon mais reste dans la fourchette des sondages, comme si depuis 2016, elle avait chaussé des semelles de plomb ! Comme si le RN avait un boulet aux pieds (ou à sa Présidence…) Bref, ça ne décolle pas, il n’y a pas de percée, et ce, malgré le gain important qu’elle attendait des gilets jaunes. La Présidente du RN se console en pensant qu’elle capitalise mais le doute s’installe. Le tsunami populiste attendu en Europe a été très inégal, et décevant dans les pays où elle l’attendait ; de plus, ses alliés se perdent en tractations et en dispersions ; elle ne domine pas la situation, Farage et Orban semblent insensibles à ses talents dévastateurs. Bref, la victoire supposée est amère d’autant qu’elle a le sentiment que le fameux plafond de verre s’est encore épaissi. Calculette à l’appui, la fonte des LR lui rapporte très peu de voix et elle cherche en vain sa réserve pour des élections à deux tours. Même Mélenchon à fondu, sans aucun bénéfice des gilets jaunes lui aussi, et Marine Le Pen a dragué pour rien ses électeurs. Tout cela est plus que décevant, très inquiétant pour la suite.
Macron, lui, a réussi son OPA sur la classe politique française. Il s’est même payé le luxe d’arriver 2e derrière sa rivale lui laissant l’apparence du succès et le rôle d’un danger toujours imminent, cible parfaite pour faire peur aux bourgeois et aux modérés, et mieux les attirer.
Le Pen a si bien rabattu pour Macron que c’est à nouveau le psychodrame aux LR. Bellamy, qui a fait pourtant une bonne campagne de terrain, et Wauquiez sont les cibles de tous les caciques qui ont l’habitude de savonner la planche de leur direction sans avoir d’ailleurs le moins du monde participé à ladite campagne. Et la Pécresse de ressortir le sésame absolu de la vie politique française, la solution miracle serait au Centre ! Ce Centre qu’on a fait fuir à cause d’une Droite trop dure (?), ce Centre qui est parti chez Macron etc., etc., et Pécresse de citer un Jean-Christophe Lagarde au bord de la rupture !!! On croit rêver d’autant que le Lagarde en question, avec ses 2,49 %, a bel et bien évité que Macron n’arrive en tête grâce aux 300 000 voix, au moins sur ses 566 000 obtenues, qui se seraient automatiquement agrégées sur LaRem. Le ralliement de Lagarde aux LR aurait fait « pschitt ». La réalité c’est que Macron a fait aux partis institutionnels, à une échelle plus modeste, ce que De Gaulle a fait au système des partis de la IVe République en 58, un coup de force ! Il a fait ce que Mitterrand avait également fait en 1971, en bousculant les lignes au détriment de la SFIO de Mollet et en prenant le contrôle du PS pour rassembler à l’époque toute la gauche face au gaullisme.
Et quand Macron ressort le fameux anathème de Mitterrand en 1995 « Le Nationalisme c’est la guerre ! », il ne fait rien d’autre que de se poser en recours, en patron du Front républicain unifié, non pas face aux gaullistes mais à leur détriment et sous le pur prétexte de barrer la route au pseudo-danger fasciste. Tout cela relève évidemment de l’art de la comédie politique.
La leçon a été comprise par le seul qui soit à Droite en mesure de défier Jupiter, à savoir Gérard Larcher qui tient encore le bastion du Sénat. Il est le 2e personnage de l’État, il est aussi l’opposant le plus efficace sur le plan parlementaire. Il détient des réseaux nombreux dans les terroirs, les collectivités locales et régionales. Plus populaire que Pécresse, trop mijaurée et parisienne, et que Bertrand trop maçon et inconsistant, il pense de plus en plus être le seul capable de sauver le navire, ce qui passe par la case de l’élection présidentielle de 2022. Enfin, il est apprécié autant à Droite qu’au Centre. En 1969, mon premier meeting avec ma famille, il y a 50 ans, était pour Poher, l’imprévu Président du Sénat qui s’était invité dans la campagne électorale. Lâché par les giscardiens et par les socialistes (Mitterrand n’avait pu être candidat à cause du duo Deferre-Mendès France qui roulait pour la SFIO), il avait fait campagne seul contre tous, d’autant que le PC roulait en coulisses pour Pompidou. Son score avait été plus qu’honorable avec 42 % au 2e tour, au-delà du plafond de verre… Il le devait à sa bonhomie, sa simplicité et sa proximité avec les élus de province, à son côté IVe République qui tranchait avec les requins de la finance gaulliste. Cela contentait mes parents antigaullistes. L’histoire semble se répéter. Larcher sait aussi qu’un retour de Sarkozy serait catastrophique pour l’image des LR et que la seule façon d’extirper les Centristes de la force d’attraction élyséenne c’est d’incarner la force tranquille. Une sorte de Philippe Noiret en surcharge pondérale est plus sympathique qu’un jeune banquier arrogant et excité.
On en est là… Tout n’est donc pas joué pour Macron, ni pour sa rivale désignée. De son côté, il aura donc à cœur d’arrimer lui aussi les centristes à sa cause pour contrer Larcher à qui il compte bien faire payer les tourments de l’affaire Benalla ! Et pour fidéliser les centristes, il lui faudra alors ressortir ses cartes d’atout Bayrou et de Sarnez, quitte à libérer pour eux des postes de Ministres, voir plus à Matignon…
Mais me direz-vous, il ne fera pas cela puisque Bayrou et de Sarnez sont impliqués dans l’affaire des emplois fictifs pour leurs attachés parlementaires !!! Il ne le peut pas !
Croyez-vous ? Monsieur Macron vient pourtant d’introniser Madame Le Pen comme sa rivale prédestinée et préférée dans le fauteuil du 2e tour de la prochaine élection présidentielle.
Or celle-ci est mise en examen pour détournement de fonds publics dans l’affaire similaire des emplois fictifs du Parlement européen… La raison d’État impose tous les culots.
Qui peut le plus peut donc le moins. Car la Loi de Jupiter à son tour sera « Touchez pas au grisbi ! ». Le Système a son nouveau Roi.
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