SOUDAN : LE FOUET POUR UN PANTALON
Alors que les parlementaires français se contorsionnent au sujet du port de la burqa dans nos rues.
Au Soudan, on ne s’embarrasse pas de telles "pantalonnades".
Une journaliste soudanaise pourrait recevoir, 40 coups de fouet pour avoir porté en public une "tenue indécente".
Loubna Ahmed al-Hussein, qui écrit pour le journal Al-Sahafa et travaille pour la Mission des Nations unies au Soudan (Unmis), a été arrêtée au début du mois parce qu’elle portait un pantalon dans un restaurant de Khartoum.
"J’ai reçu un coup de téléphone des autorités disant que je devais comparaître mercredi devant le juge", a-t-elle expliqué. "Il est important que les gens sachent ce qui se passe", a-t-elle ajouté, invitant les journalistes à être présents lors de sa comparution devant la cour et sa flagellation.
"Ils vont me fouetter 40 fois et m’imposer une amende de 250 livres soudanaises", soit 100 USD, a-t-elle poursuivi.
Douze autres femmes ont été arrêtées en même temps qu’elle et dix d’entre elles ont déjà subi les rigueurs de la loi islamique.
Parmi elles figurent des Soudanaises du sud majoritairement chrétien ou animiste, où la charia n’est pas en vigueur.