MARINE LE PEN : DE VALMY A LAMPEDUSA
vendredi 8 juin 2012
Par Pierre Picace.
Notre article, Rassemblement Bleu Marine : Les infiltrés ?!, a fait réagir, l’ex député européen, et ancien conseiller régional du Front national, Eric Pinel, aujourd’hui candidat de l’Union de la Droite Nationale (UDN) dans L’Oise, il nous a fait parvenir les précisions suivantes.
Marine Le Pen : de Valmy à Lampedusa
2006. Marine Le Pen, directrice de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen, choisit le haut lieu maçonnique de Valmy pour inaugurer ladite campagne. Quel symbole ! Rappelons que la bataille de Valmy, « grande victoire » des révolutionnaires, fut achetée par le franc-maçon Danton au franc-maçon Brunswick moyennant remise du Régent, fleuron des joyaux de la couronne, volé sur ordre du Ministre de la Justice avec tant d’autres valeurs des Biens Nationaux. Une victoire bidon, un cambriolage, un clin d’œil aux loges, le ton était donné par celle qui deviendrait bien vite la présidente du Front National. Depuis, bien des gages ont été donnés pour devenir fréquentable. Bien des têtes sont tombées depuis six ans, qui voulaient, les imp(r)udentes, faire respecter la ligne politique, le programme du FN. Bien des têtes tombent encore pour faire de la place aux nouveaux venus, émissaires des lobbies, dans l’organigramme du mouvement et dans les circonscriptions « gagnables ». Bien des militants historiques se sont vu écartés des investitures au profit de ces opportunistes, coucous de la cause nationale.
Le cas de la Picardie est emblématique.
Dans l’Oise, on trouve Karim Ouchikh, ancien maire adjoint socialiste de Gonesse (95). Dans l’Aisne, Bertrand Dutheil, un homme de gauche arrivant directement du MDC. Mais dans la Somme, c’est le pompon. Un seul candidat (sur 5 !) est un militant du FN 80. Par contre, on trouve un transfuge du Parti Radical, un autre de CPNT, et, cerise sur le gateau, un ancien membre du cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris. Il nous vient de Bordeaux et du Grand Orient de France, l’un n’empêchant pas l’autre.
Et tout cela n’est qu’un début. Le Rassemblement Bleu Marine cache, paraît-il, une refonte générale du FN, avec un nouveau nom. Ne serait-ce que pour permettre l’absorption de quelque « micro-parti » (le terme, qui n’a pas manqué de froisser Paul-Marie Coûteaux, est répété à l’envi par le très condescendant prince consort, Louis Aliot). Le Front National, version 2012, c’est la mise à l’écart des militants historiques, le parachutage de nouveaux venus « dignes des loges », à défaut d’autre chose, et un changement de nom en perspective. Pourquoi pas « Alliance Nationale » ? Avec, en prime, l’accueil de 750.000 nouveaux immigrés en cinq ans. Logique ! Marine, c’est Fini, et Fini, c’est Lampedusa.
Eric Pinel
Membre du Bureau Politique du Parti de la France