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  • Jean-Marie Le PEN tire sa révérence

        Mardi 7 janvier 2025à 12h, Jean-Marie LE PEN a tiré sa révérence. Le vieux soldat s’en est allé rejoindre les étoiles. Une étoile qui scintille est signe d’une vie ; une étoile qui s’éteint est signe de fin d’un destin, de fin d’une période et le début d’une autre. Mais les vieux soldats ne meurent jamais, ils disparaissent simplement et JMLP ne mourra jamais tant que son souvenir sera présent dans nos cœurs.

        JC

     

    La révérence du vieux soldat

     

    « La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis » (Martin Luther King)

     

    De son vivant, Jean-Marie Le Pen aura été l’homme politique qui aura le plus suscité de controverses. Que n’a-t-on dit et écrit durant ces 70 années sur ce personnage charismatique hors du commun ? Patriote pour les uns, raciste et antisémite pour les autres, JMLP aura connu autant d’honneurs que de déboires, d’admiration que de rejets…

        Né le 20 juin 1928, il est âgé de 11 ans, en 1939, quand la guerre éclate. En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière (alias Valin) à s’engager dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), mais celui-ci refuse en ces termes : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien 18 ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère ! ».

        En 1954 il s’engage pour l’Indochine au sein d’une prestigieuse unité de légion : Le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes où il sert comme sous-lieutenant.

        Le 2 janvier 1956 il est élu, à l’âge de 27 ans, député dans la 1ère circonscription de la Seine.

        En septembre 1956, fidèle à ses convictions « Algérie française », il troquera son costume de député pour une tenue « léopard » et rejoindra, en Algérie, son ancienne unité –reconstituée sous l’appellation de 1er Régiment Étranger de Parachutistes (1)- fleuron de l’armée française où il évoluera comme officier de renseignements avec le grade de lieutenant. Avec son unité il participera, le 5 novembre 1956, au débarquement à Port-Fouad (à l’Est du Canal de Suez) puis, de janvier à octobre 1957, à la « bataille d’Alger » dans le but d’éradiquer le terrorisme qui ensanglantait la ville. Le général Massu le décorera de la Croix de la valeur militaire.

        Profondément marqué par ces conflits, il épousera la cause israélienne alors que de Gaulle, son adversaire politique, condamnera, lui, l'ouverture des hostilités par Israël lors de la guerre des Six Jours. Dans sa conférence de presse du 27 novembre 1967, de Gaulle ira jusqu’à traiter Israël de « peuple sûr de lui et dominateur », provoquant ainsi une véritable levée de boucliers en France et à l’étranger.

        De cet engagement, JMLP gardera toujours des amitiés juives et éditera (bien avant la création du FN) un disque de propagande sioniste dont Golda Meir dira qu’il avait contribué à « resserrer les liens entre la France et Israël ».

        Parmi ses plus proches collaborateurs figuraient un ami d’Ariel Sharon et un ancien membre de l’Irgoun.

        En 1986, alors que les médias français et la « bien-pensance » entreprenaient leur œuvre de « diabolisation » à son endroit, l’hebdomadaire Tribune juive lui décernait un certificat de non-antisémitisme. En 1987, il fut reçu à New York par les représentants des organisations sionistes américaines qui se levèrent pour l’applaudir, y compris Netanyahou. A cette époque, il préparait une rencontre en Israël avec Ariel Sharon.

        Et pendant que JMLP marquait sa solidarité avec le peuple juif, les mauvais génies s’activaient dans l’ombre en essayant sans cesse -à coups de sentences démagogiques et d’accusations fallacieuses d'antisémitisme- d’annihiler son action.

        Pour s’en dédouaner, JMLP –désormais président du Front National- créa le 1er octobre 1986 un Comité National des Français Juifs (CNFJ), association regroupant médecins, intellectuels et personnalités diverses, dirigée par un océanographe retraité habitant Monaco, Jean-Charles Bloch, avec l'aide du docteur Wolf et de Robert Hemmerdinger. Ce dernier, ancien résistant puis affecté à la recherche des criminels de guerre nazis, participa également à la guerre d’Indochine puis d’Algérie et combattit dans les rangs de l’OAS pour la sauvegarde de l’Algérie française. Il était Commandeur de la Légion d'honneur.

        Français juif et patriote, ayant perdu en déportation plusieurs membres de sa famille, JC Bloch déclarera :

    « C’est une imposture de vouloir confondre toute personne concernée par le problème de l’immigration maghrébine avec un raciste, donc un antisémite. Je n’arrive pas à établir une relation entre le massacre délibéré et systématique par les nazis des populations juives de l’Europe occupée, et le refus de JM Le Pen de voir s’installer aujourd’hui en France une marée maghrébine prolifique et difficilement assimilable, qui va à court terme bouleverser tous les équilibres de la nation. » Et M. Bloch de remercier Jean Marie Le Pen d’être « le seul chef de parti politique français à demander la fermeture du bureau de l’OLP ».

        C’était l’opposé même des « censeurs de gauche » en totale contradiction avec eux-mêmes, quand ils dénonçaient d’un côté le moindre soupçon d’antisémitisme et cédaient de l’autre sans complexe à « leur goût immodéré et sans cesse affirmé pour la cause palestinienne ». Quarante ans après, rien n’a changé sur ce point et cette déclaration de JC Bloch demeure toujours d’actualité...

        Puis vint le 13 septembre 1987 et le coup de tonnerre… Le tsunami politique de JMLP !

        Au « Grand Jury RTL-Le Monde », il déclara à brûle-pourpoint à propos des chambres à gaz utilisées par les nazis : « Je n'ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la deuxième Guerre mondiale ». A cet instant, les « censeurs » tapis dans l’ombre qui appelaient de leurs vœux la « phrase ou le mot assassin » laissèrent exploser leur joie. La bombe venait d’exploser sous les pieds de JMLP !

        Lorrain de Saint Affrique, conseiller en communication de JMLP dira que celui-ci regrettera ses propos en privé immédiatement après l’entretien. Seulement le mal était fait et entraînera sur le champ, dans une violence inouïe, la réprobation de la quasi-totalité de la classe politico-médiatique, rendant actuelle cette célèbre saillie de Fouquier-Tinville : « Donnez-moi une phrase de n’importe qui, et je me charge de le faire pendre ! ».

    C’est à partir de ce jour funeste et de ce mot honni que JMLP sera médiatiquement lynché et isolé à perpétuité dans le « couloir de la mort » du « politiquement correct » que Beaumarchais stigmatisait en ces termes : « Les réputations sont faites par des gredins et exploitées par des sots ».

    Abasourdi, assommé par l’ampleur des cris d’orfraie qui inondaient ondes et quotidiens et par la haine qui s’en dégageait, le « Menhir » décida de redresser la tête et de répliquer. S’engagea alors un combat sans merci, âpre, farouche, sans la moindre concession contre « l’establishment ». Puisqu’on lui déclare la guerre, il relèvera le gant ! Fini les bonnes intentions ! Il deviendra, pour la circonstance, « sauvage », « polémiste », « provocateur » contre ceux qui cherchent à le trucider et contre ces mêmes associations juives qui, négligeant le péril que représentait pour eux le terrorisme islamiste (2), faisaient désormais de JMLP leur « ennemi n°1 ». Cette blessure ne se cicatrisera jamais !

        Se taire, se terrer, faire amende honorable ? Jamais ! Tendre l’autre joue en signe de contrition ? Pour toute autre personne que lui, cela aurait été possible : pas pour JMLP ! Son orgueil aidant, il ne supporte pas d'être bafoué, humilié, méprisé, blessé. Accepter l'offense sans se défendre au nom d'un amour passé, cela dépasse ce dont il est capable. Le Breton est pugnace, coriace, bagarreur… teigneux quand on l’accule dans ses derniers retranchements. C’est un ancien légionnaire parachutiste, guerrier dans l’âme ; alors, il rendra coup pour coup !

    C’est ainsi que, pour le plus grand bonheur du journaliste Jean-Jacques Bourdin, bavant et piaffant d’impatience dans l’attente de la petite phrase scandaleuse bien juteuse qui le propulserait aux nues de la gloire médiatique, JMLP réitéra, le 2 avril 2015, son mot assassin qui provoqua une nouvelle levée de boucliers et une citation par le parquet à comparaître…

    « L’ânerie humaine » professait Montaigne « est la source des pires catastrophes… mais aussi une mine d’or inépuisable pour qui sait l’exploiter ».

    On s’est toujours posé la question de savoir si cette phrase –prononcée « trop facilement »- exprimait une véritable hostilité, ou si elle était dite surtout pour attirer l’attention. La réponse se trouve probablement dans cette confidence de JMLP au journaliste de confession juive, Serge Moati : « Un Front national gentil n’intéresserait personne »… d’où l’âpreté de ses réparties.

    Le 31 janvier 1995, lors du cinquantième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, il se recueillera en ces lieux chargés d’histoire et, en reconnaissant la réalité du génocide des juifs et des horreurs des camps d’extermination, exprimera ses regrets pour avoir blessé le peuple juif lors de sa précédente déclaration. Mais dans toute cette abomination, parmi toutes celles qui ont ébranlé la planète lors du dernier conflit, la question du « détail » sur l’emploi des chambres à gaz demeurera à jamais aux yeux des moralistes -que Philippe Bouvard stigmatisait dans « Mille et une pensées » : « Le propre du moraliste est de tenir pour immorales les saletés qu’il a toujours rêvé de faire »- le mot assassin dans lequel s’était caché le diable… et c’est Lucifer en personne qui se plut à apporter sa note démoniaque dans la démesure des réactions malveillantes.

        Le 30 juin 2019, âgé de 90 ans, JMLP fit ses adieux au Parlement européen où il avait siégé durant 35 ans. Dans une mise en garde, il adjura les députés de réagir face au « phénomène migratoire géant que représente la croissance démographique qui menace de submerger le continent boréal dont fait partie l'Europe (sic) ». Et d’exhaler la plainte de son âme torturée en fustigeant ses pairs dans un ultime Credo « Députés, qui êtes restés aveugles, sourds et muets, la postérité vous maudira ! ».

        Dans un point presse, quelques minutes avant son intervention, il avait déclaré voir dans l'incendie de Notre-Dame de Paris « un signe des menaces qui pèsent sur la France » (3).

    José CASTANO

    (Reproduction autorisée)



    « Ce discours que vous venez d'entendre est mon testament de mort. Je l'ai vu aujourd'hui, la ligue des méchants est tellement forte, que je ne puis espérer de lui échapper. Je succombe sans regret ; je vous laisse ma mémoire, elle vous sera chère et vous la défendrez » (Maximilien Robespierre)

     

    (1) Le 1er REP fut dissout par de Gaulle au lendemain du putsch d’avril 1961 et ses cadres (dont le Commandant Hélie DENOIX de Saint Marc), furent incarcérés.

     

    (2) Un an auparavant, le 17 septembre 1986, le Hezbollah commit une série d’attentats à la bombe en France : 10 attaques entraînèrent la mort de 14 personnes et en blessèrent 300 autres, notamment rue de Rennes à Paris, devant le magasin Tati, faisant 7 morts et 55 blessés.

     

    (3) Dans son ouvrage « Faites vous-même votre malheur », l’écrivain philosophe Paul Watzlawick soutenait que « La prédiction d’un événement a pour résultat de faire arriver ce qu’elle a prédit »

     

    Jean Marie Le Pen nous avait déjà prévenus en 1989. Qui l’écoutait alors ?…

    https://youtu.be/2ShxCuidsbk?si=brIF7nZNicIOcQql

     

     

    Lieutenant Jean-Marie Le Pen décoré de la Croix de la valeur militaire par le général Massu à Alger, mars 1957

    Toute citation comportant l'attribution de la Croix de la Valeur Militaire est considérée comme un titre de guerre

     
     
     
     
     
     
     
     
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  • Nouvelle-Calédonie. Inéligibilité ! Pour qui ? Pour TOUS, Un de plus !

    Le président de la province des îles a été condamné ce mardi 26 novembre 2024 à un an de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité, dans son procès en appel pour favoritisme. “Je ne méritais pas ça”, assure Jacques LALIE, qui a réagi à cette décision de justice ce matin au Congrès.

    C'est un assassinat politique”, c’est ce qu’assure Jacques Lalié, président de la province des Iles Loyauté, après l’annonce de la décision de justice, dans son procès en appel pour favoritisme. Il a été condamné ce mardi 26 novembre 2024 à un an de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité, avec “exécution provisoire”. Et une amende d’un million de francs CFP.

    >>> À lire aussi : Procès en appel pour favoritisme : Jacques Lalié condamné à un an de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité applicables de suite et un million d'amende. 

    "J'ai l'impression qu'on me fait porter tous les maux des événements"

    Cela note le caractère pré-colonial de cette justice. J’ai l’impression que l’on me fait porter tous les maux des événements et le climat. Je ne méritais pas ça”, regrette le président de la province des Iles. “Je suis en plus quelqu’un de très accessible et j’ai des appels d’offres qui vont jusqu’à 2 milliards de francs CFP. Et là, on me sanctionne pour un petit appel d’offres de 27 millions. C’est une décision majeure d’une commission”, poursuit Jacques Lalié.

    Pour rappel, l’affaire concerne un contrat estimé à 28 millions de francs, passé en 2020 pour moderniser le système informatique de la collectivité. L’entreprise sélectionnée n’était ni la moins chère, ni celle qui a obtenu la meilleure note globale.

    Le président de la province des Iles annonce qu’il va se pourvoir en cassation. “Ils ont été loin, ils m’ont même fait une application provisoire et donc j’attends l’arrêté du haut-commissaire”, conclut Jacques Lalié.

    Les précisions de Natacha Lassauce-Cognard, David Sigal, Stephanie Chenais et Gaël Detcheverry : NC 1ère

    Petit commentaire : depuis que je suis les condamnations d'élus, chaque semaine apporte son lot de surprises.

    Ils sont obligés d'accepter, ce que fera MLP le 31 mars 2025

  • Comme lui, né un 20 juin

    L’IRRÉDUCTIBLE MENHIR

     

    « Quand vient l’heure de l’adversité, tous deviennent courageux contre celui qui tombe » (Lord Byron, « Sardanapale »)

     

    Je vais vous faire un aveu : Je suis un inguérissable nostalgique… Et cette nostalgie me vient tout simplement d’un présent qui n’est pas à la hauteur des promesses du passé. « Le passé est un fleuve qu'on ne remonte jamais » disait Henry Bataille. C’est la raison pour laquelle –je le confesse honteusement- j’éprouve une certaine tendresse pour Jean-Marie Le Pen.

            Je sais… je sais… Par les temps qui courent, ce n’est pas bien, ce n’est pas moral me direz-vous mais que voulez-vous ; je suis ainsi fait ! Je n’appartiens pas à la caste des oublieux, ni à celle des ambitieux, ni à celle des carriéristes sans foi ni loi…

    Jean-Marie Le Pen n’est ni fréquentable, ni honorable vitupère-t-on à l’envi… Et alors ? Dans ce monde grouillant de politiciens véreux qui composent le damier des prétendants au trône, qui l’est vraiment ?...

    Il adore être entouré, congratulé, aimé… Il apprécie particulièrement les chansons paillardes, le rire, la beauté sous toute ses formes, la vie quoi !… C’est grave docteur ?...

    Il aimerait l’argent, les femmes et le pouvoir… Eh bien ? Qui n’a pas rêvé de se prélasser avec délice -ne serait-ce qu’un instant- dans cet univers pernicieux que les « puissants » de ce monde fréquentent dans une indicible extase ?…

    Il serait également antisémite, islamophobe, xénophobe, homophobe, raciste et j’en passe… Bon, bon, d’accord… Connaissez-vous quelqu'un qui ne soit pas un peu l'un ou l'autre ? Foutaise!... Vous croyez, vous, en ces bonimenteurs que sont la bien-pensance, les moralistes à la conscience pure, la gauche caviar ?…

    Et quoi d’autre encore ? Ah oui, j’oubliais le principal… Durant son « activité », il savourait particulièrement le fait de passer dans la « lumière » de l'actualité comme les acteurs le sont dans la lumière des feux de la rampe. C’est que Jean-Marie Le Pen est un acteur-né ! Sa vocation réelle, c’étaient les planches. Sa nature de « bon vivant » au comportement joyeux, au rire facile et au calembour parfois acide lui aurait permis d'exceller au théâtre dans un genre de spectacle troupier à l'humour grivois, genre Belmondo : « Ah ! Brigands, vous ne jetterez pas à l'eau comme une huître un ancien troupier de Napoléon ! » se serait-il alors exclamé avec délice comme dans « La femme de trente ans », parallèle saisissant de ce roman d’Honoré de Balzac avec la conjoncture présente… Mais le destin en décida autrement. En en faisant un chef de parti politique, il nous a privés d’un fabuleux acteur, d’un tragédien hors pair…

            Alors, à défaut de spectacle, Jean-Marie Le Pen a fait de la politique en artiste. Durant 70 ans, cet orateur-né, ce tribun charismatique et visionnaire que tous les chefs de parti enviaient en grand secret, explosait l’audimat, remplissait les salles, haranguait les foules, dénonçait, condamnait, provoquait… tout en s’attardant avec bonheur sur les subjonctifs. 70 années de vie politique, d’incantations, de controverses et de saillies légendaires…

            Qu’importent les réactions des « moralistes », de la « nomenklatura » et des médias ! Lui, ce qu’il voulait, c’est qu’on parlde lui. En bien ou en mal, peu importait ! L’essentiel, c’est qu’on parlât de lui. Et plus on parlait de lui, plus il était heureux. Son propre, c’était de provoquer à chacune de ses interventions, une extase organique, d’emmerder les cons(ciences) trop coincées et de tourner en dérision les sujets les plus graves. Sa constante, comme la célèbre devise de Pierre Dac, c’était d’être « pour tout ce qui est contre, et contre tout ce qui est pour ». Le pouvoir ? Ce n’est pas qu’il n’ait jamais voulu l’obtenir, ce n’est pas qu’il ait voulu fuir ses responsabilités comme le prétendent les docteurs ès sciences politiques et leurs satellites devins, c’est que, tout simplement, compte tenu de l’état avancé de délabrement de la France (déjà) : dette publique, immigration, insécurité, chômage... il ne s’est jamais fait la moindre illusion sur la capacité de quiconque –lui compris- à empêcher son inéluctable naufrage (1).

    Qu’ils l’adulent ou le rejettent, pour la plupart des Français, Jean-Marie Le Pen, l’irréductible menhir, le champion de la provoc et de l’audimat, demeure à ce jour le dernier Gaulois de la politique française. Au crépuscule de sa vie, il sait n’attendre aucune indulgence de la part de ses détracteurs et, à l’instar d’Alfred de Musset, le « poète souffrant », laisse exhaler sa douleur : « Le monde n’a de pitié que pour les maux dont on meurt »… Alors, s’il doit mourir, qu’il meure en sublime comédien qu’il est ! Son plus grand rôle lui tend les bras, celui qui le magnifierait aux yeux de la postérité : Sardanapale (2), ce roi légendaire de Ninive en Assyrie qui, voyant le pouvoir lui échapper à la suite d’une conspiration, choisit lorsqu’il se rendit compte que sa défaite était inéluctable, de se jeter en compagnie de sa favorite, Myrrha, dans les flammes d’un gigantesque bûcher.

    Mais, face à cette impuissance à contrarier ses passions et son destin, nul besoin de sang ni de mort violente. Et Racine de l’expliquer dans la préface de Bérénice : « Il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs soient héroïques, que les passions y soient excitées, pour provoquer cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie ».

    Reclus dans sa diminution physique, son désespoir et sa tristesse de n’avoir pas été compris avant que « le grand chambardement » n’ait raison de la France, c’est dans un poème d’Alfred de Musset, « Tristesse », que cet homme, éternellement accusé des pires crimes politico-médiatiques, dans le couloir de la mort du politiquement correct depuis 70 ans, exprima le 21 octobre 2014 dans le film de Serge MOATI: « Adieu Le Pen », ses sentiments intimes et mélancoliques et confirma sa nature à jamais tourmentée :

        « Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.

        Le seul bien qui me reste au monde

        Est d’avoir quelquefois pleuré. »

     

        José CASTANO

     

    (1) – Et ce naufrage n’a eu de cesse de s’accentuer au fil des ans puisque selon les derniers chiffres publiés le 27 septembre 2024 par l’Insee, la dette française poursuit sa folle envolée et atteint 3228,4 milliards d’euros, soit, 112 % du PIB à la fin du 2ème trimestre 2024. En sept ans, l’addition a bondi de plus de 900 milliards d’euros.

  • Pour ceux qui ont la mémoire courte.

     

    Cette image est publique, c'était celle de la première page d'un journal électoral en mars 1998 pour les régionales dans le NORD.

    Pour les acteurs récents, de droite à gauche : Carl LANG, secrétaire général du FN, député européen, conseiller régional NPDC, Marine LE PEN à ses débuts, Dominique SLABOLEPSZY, conseiller régional, conseiller municipal de Condé-sur-l'Escaut, secrétaire départemental du 59-HAINAUT, Robert MOREAU, conseiller régional NPDC, ancien assistant parlementaire de Jean-Marie LE PEN, secrétaire départemental de 59-FLANDRES et Christian BAECKEROOT, ancien parlementaire, conseiller municipal de Tourcoing, secrétaire régional NPDC. Les 5 sont membres du comité central ou du bureau politique du FN.

    La même année naitra ma première petite-fille qui a fêté en septembre ses 26 ans et sa réussite professionnelle.

    Dominique SLABOLEPSZY

  • A chacun sa peine !

    A chacun sa peine !

    L'ancien secrétaire d'Etat socialiste Thierry Mandon a été condamné, le vendredi 15 novembre 2024, à un an de prison avec sursis et 22.000 euros d'amende pour escroqueries en lien avec ses anciennes fonctions de directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne.

    Thierry Mandon, 66 ans, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne d'"escroqueries", "tentative de détournement de biens publics par une personne dépositaire de l'autorité publique", "faux et usage de faux en écriture" et "abus de biens sociaux".

    Outre les peines de prison et d'amende, l'ancien directeur de la Cité du design de Saint-Etienne, de 2018 à 2022, est condamné à cinq ans d'inéligibilité ainsi qu'à une interdiction définitive de présider ou de diriger un établissement public, a indiqué vendredi le président du tribunal, en précisant que "l'ensemble est immédiatement exécutoire".

    Il va ainsi devoir démissionner de son poste de secrétaire général du Conseil national du commerce, qu'il occupe depuis juin 2023, a reconnu son avocat Me André Buffard auprès de l'AFP.

    La décision de faire appel "est en réflexion", a-t-il ajouté.

    Plusieurs délits financiers étaient reprochés à Thierry Mandon, entre 2019 et 2021, pour un montant total de 22.000 euros, lorsqu'il était à la fois directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne et président de sa filiale commerciale, la SAS Cité Services.

    On voudrait nous faire croire que cette peine n'est pas appliquée ou applicable à d'autres : la justice est la même pour tous.

    Nous attendons avec impatience le jugement qui sera rendu dans quelques semaines, début 2025.

  • Adieu l'Ami, un de plus !

    De nouveau, après Daniel DUHAMEL, Michelle BEAL, Jean-Pierre DEFONTAINE, Jacques DISDIER et quelques autres, un de mes complices, le Docteur Georges PETTENATI, nous a quitté à l'âge de 97 ans.

    Quand je dis complice, cette complicité datait de 1981. A l'époque je le rencontrais au bureau de tabac, place Saint-Nicolas à Valenciennes, nous achetions 'Le Canard Enchaîné' et 'Minute', chaque semaine, c'est le buraliste qui nous avait mis en relation.

    J'avais découvert ce médecin légiste, directeur de la clinique TESSIER (HBNPC) de Valenciennes. Il était par ailleurs adjoint au maire.

    J'étais, professionnellement Rue Ferrand, il conduisait ses fils à l'école de musique dans la même rue.

    Par la suite, après 1989 et l'arrivée de Jean-Louis BORLOO, nous avions évoqué la suite de notre action.

    En 1995, il était élu, dans l'opposition, au conseil municipal de Valenciennes, ma fille Virginie, 22 ans était sa numéro 2.

    Il aurait dû être candidat aux législatives et aux cantonales à la fin des années 90. Hélas, certains ont empêché ces autres candidatures par un chantage professionnel éhonté.

    Je l'ai remplacé au conseil municipal de Valenciennes de 2001 à 2008, son épouse et l'un de ses fils m'avaient fait l'honneur de figurer sur notre liste.

    Nous sommes toujours restés en relation, en août 2022, j'ai assisté aux funérailles de Magdeleine de la ROCHE, son épouse.

    Que notre Seigneur l'accueille dans son paradis.  

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  • Renoncement National

    Rassemblement National ou « Renoncement » National ?

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    De quoi est fait le Rassemblement National ? Ce mouvement politique qui est - si peu ! - l’héritier du Front National - au point qu’il  en a écarté son « père-fondateur », exclu comme un malpropre -, dérive dangereusement par rapport aux fondamentaux du dit FN. Le Rassemblement National serait-il le « Renoncement National », pire le « Reniement National » ? Nous n’osons y croire… Pourtant, prenons quelques exemples plus ou moins spectaculaires.

    L’Islam, compatible avec les principes républicains ? « T’as qu’à croire »…

    Marine Le Pen , contrairement à sa nièce Marion, issue des mêmes rangs, juge que l’islam est compatible avec la République. Qu’il nous soit permis d’en douter : la charia, par exemple, peut-elle cohabiter avec la laïcité à la française ? Bien sûr que non. Le burkini dans les piscines ou sur les plages, l’absence de porc dans les cantines, l’abaya à chaque coin de rue ou la polygamie, ça, ce n’est pas… « laïc » ! Certes, RIEN ne doit empêcher un Musulman  de pratiquer librement son culte, mais dans la sphère privée, jamais dans l’espace public. Les prières « sauvages » ne sauraient être tolérées, pas plus que les immixtions dans les programmes de l’éducation nationale. On me rétorquera qu’il y a bien des pèlerinages, des calvaires aux croisements des chemins, parfois des processions, tous signes religieux chrétiens et plus spécifiquement catholiques. Ce sont des exceptions autant cultuelles que culturelles, car la terre de France, que cela plaise ou non,  n’est pas une terre d’islam et, même si la déchristianisation semble avancer bien vite, il n’en est pas moins vrai que le christianisme imprègne depuis la nuit des temps nos mœurs, usages et coutumes. Même ceux des nôtres qui sont  athées, pour peu qu’ils ne soient ni sectaires ni bornés, s’y retrouvent, avec l’église au centre du village. On ne renie pas ses ancêtres, ni leur foi, même si, ici ou là, temps nouveaux, on ne la partage plus.

    Exit l’AFD

    Madame Le Pen  a rompu brutalement avec l’AFD – l’alternative politique très droitière en Allemagne – au prétexte que  cette formation avait mis dans son programme la remigration d’immigrés naturalisés. Il est vrai que la mesure peut paraître abrupte, mais entre une intention et une réalisation, il peut couler beaucoup d’eau sous les ponts de l’Elbe ou de la Sprée.

    Marine Le Pen et son protégé, Jordan Bardella, ont cru bon de s’associer à l’hommage rendu au Panthéon, à Robert Badinter – l’avocat de tueurs d’enfants -, surtout le ministre de la justice de Mitterrand qui obtint l’abolition de la peine de mort pour les criminels, mais pas pour les honnêtes gens !

    Ils étaient aussi présents,  tous deux, à l’autre hommage rendu au communiste Manouchian et à son épouse, sur les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances. Rappelons simplement au passage que Manouchian, d’origine arménienne – ce qui est loin d’être une tare, au contraire -,  s’il était effectivement un résistant en s’attaquant aux Allemands, était aussi un terroriste communiste, issu de la MOI, « la Main d’Œuvre Immigrée », un pseudopode du PC « F ». Par comparaison, si le Hamas est un mouvement de résistance palestinien, effectivement, Manouchian et les siens étaient des « résistants »…

    Au parlement, « ils » s’écrasent ou se couchent…

    Le groupe parlementaire du Rassemblement National s’est tout particulièrement illustré en votant massivement – excepté quelques héroïques réfractaires -, la constitutionnalisation de la loi Veil. Il a même adopté, sans doute par inadvertance, une sordide loi restreignant encore plus les libertés, loi qui permettrait de sanctionner des propos tenus en privé qui ne seraient pas « politiquement correct ».

    Le président du parti, « Jordan » pour les amis – celui dont on dit que nombre de potentielles belles-mères aimeraient bien en faire leur gendre -, s’en est bien tiré dans le match télévisé l’opposant à Valérie Hayer, tête de liste macroniste aux élections européennes du 9 juin prochain. Face à Gabriel Atal , c’était match nul.  Tous les deux, jeunes ambitieux – sans doute comme Bellamy ou Marion Maréchal, de  futurs animaux politiques -, ont fait assaut de courtoisie, débitant leur catéchisme respectif, en prenant bien garde de ne pas trop s’égratigner.

    Le prix de la fameuse « dédiabolisation »

    La dédiabolisation est sans doute à ce prix et, si l’on en croit les sondages – mais les sondages, c’est comme le temps, ça va et  vient -, ce serait une bonne stratégie. Jordan Bardella doit-il sa rapide et spectaculaire ascension à ses mérites personnels, ou n’y a-t-il pas quelques parrains dans les coulisses, qui veillent sur leur champion mis sur orbite pour succéder à la « tsarine », en lui confiant les clés de la maison ? Comment le président du parti - demain à la tête de son groupe à Strasbourg et à Bruxelles -, cohabitera-t-il avec un Thierry Mariani,  champion de la Russie poutinienne dans la mouvance ex-frontiste, alors qu’il vient de faire un large retournement de veste dans les positions du RN sur le conflit russo-ukrainien ?

    Aujourd’hui, le Rassemblement National, par la voix de son président, s’aligne purement et simplement, sans nuances apparentes, sur les positions « otanesques » que ne renierait pas une chaine  soutenant Kiev à 100 %, comme LCi.

    Quelle tristesse de voir les héritiers de ce qui fut un grand parti d’opposition, jadis ferme sur ses positions, pratiquer le grand écart pour parvenir à tout prix au pouvoir. Et pour y faire quoi ? Du sous-Meloni ? Alors, « tout ça pour ça » ?

     

    18:00 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) |  |  Facebook |  | 

  • Fin de la communauté française ? Par Benjamin MOREL

    FIGAROVOX/TRIBUNE - A l’issue d’un dîner, lundi, le ministre de l’Intérieur a déclaré que l’Etat et les élus corses cheminaient «vers un consensus» sur un projet de réforme constitutionnelle permettant une autonomie de l'île. Benjamin Morel critique ce projet au nom de «l’universalisme républicain».

    Autonomie de la Corse: Gérald Darmanin entrevoit un «consensus»© Figaro Live

    Benjamin Morel est maître de conférences en droit public à l'université Paris 2 Panthéon-Assas. Dernier ouvrage paru : « La France en miettes » (Éditions du Cerf, 2023).

    Après 4 heures de discussion avec les élus corses, Gérald Darmanin est sorti de la réunion du 26 février sur un statut d'autonomie avec le sourire soulagé de ceux qui ont tout cédé. En proposant de reconnaître une communauté culturelle corse et un pouvoir législatif au nom de particularités culturelles, le ministre a ouvert une boîte de Pandore dans laquelle s'engouffreront demain les autres régions, mais aussi les banlieues. Après Emmanuel Macron en septembre, lors de son discours à Ajaccio, le ministre de l'Intérieur promeut non seulement le communautarisme, mais propose même de le constitutionnaliser.

    Le ministre de l'Intérieur a ainsi proposé aux élus corses de reconnaître l'île de Beauté comme une «communauté» insulaire, mais aussi et surtout «culturelle et linguistique». Il faut entendre cette proposition dans toute sa radicalité. La notion de communauté n'a jamais été reconnue dans notre Constitution, si ce n'est pour évoquer la «Communauté française», structure plus ou moins fédérale succédant pour peu de temps à l'empire colonial. La notion avait alors un sens institutionnel, très différent. Ce que propose ici le ministre, suivant en cela les termes déjà proposés par Emmanuel Macron, c'est bien de faire entrer une «communauté» d'appartenance subjective dans la Constitution, là où, jusqu'à présent, seule la communauté des citoyens avait le droit de citer. De la singularité culturelle de cette communauté découlerait des droits propres. C'est justement là la définition du communautarisme que le gouvernement dit vouloir combattre chaque jour. Ce dernier serait alors noir sur blanc, inscrit, consacré dans la Constitution.

    Autonomie de la Corse: un "consensus" en vue, selon Darmanin, les élus "optimistes"

    Évidemment, on pourrait dire que cela ne touchera que la Corse. C'est déjà faire peu de cas du sort d'une partie de nos concitoyens. C'est par ailleurs se leurrer. Ce qui est reconnu au regard de l'identité culturelle corse ne peut, pour des raisons d'égalité, être dénié aux Bretons, aux Basques, aux Auvergnats. Par ailleurs, si des droits particuliers découlent de la singularité culturelle, il n'est pas non plus légitime de nier de tels droits à certains de nos concitoyens venant d'autres régions du monde. Le faire serait rompre l'égalité, créer une discrimination, ce qui n'est pas tenable juridiquement ni réaliste politiquement. Si nous réformons la Constitution pour reconnaître une communauté culturelle corse, l'universalisme ne sera demain plus un argument à opposer à nos banlieues. Nous devrons, nécessairement, que nous le voulions ou non, reconnaître les communautés culturelles qui les composent. Leur accorder des droits en propre. Si nous devions dénier à ces communautés une égale reconnaissance, alors non seulement nous reconnaîtrions l'existence de communautés, mais nous les hiérarchiserions ; c'est la définition juridique du racisme. À terme donc, Gérald Darmanin et Emmanuel Macron nous proposent de choisir entre la mise en place d'un État communautariste ou d'un État raciste.

    Le ministre de l'Intérieur propose ensuite de laisser la collectivité légiférer dans ses champs de compétences. L'unité du législateur est un principe fondamental issu des Lumières qui nous guide depuis la nuit du 4 août 1789. Il n'a connu que deux exceptions : Vichy et la colonisation. Le symbole est, là aussi, désastreux et les conséquences terribles. Au nom de particularités culturelles, on pourrait donc s'exempter des règles et même faire la loi. Toute la journée, le ministre de l'Intérieur annonce qu'on ne négocie pas, qu'on ne transige pas avec les lois de la République. Lorsque ces dernières sont malmenées au nom d'une culture ou d'une religion, le pays se divise entre ceux qui préfèrent fermer les yeux et ceux qui dénoncent une atteinte à ce qui fait notre socle commun.

    Voici qu'on annonce que ce socle n'existe pas. Que dans une France McDonald, il n'y a plus de règles et que c'est à chacun de composer son Burger. Que dira-t-on à ceux qui contestent demain les lois de la République ? Que répondra-t-on à ceux qui dénonceront le deux poids deux mesures ? On leur dira que la culture corse est différente, plus noble. Là encore, on hiérarchise et soyons clairs… pour des raisons à la fois juridiques et politiques, cette résistance ne pourra durer longtemps. À terme, d'ici quelques années, quelques décennies, il ne pourra y avoir de loi commune.

    Nous aimerions exagérer, apparaître bien excessifs… Pourtant ce n'est pas le cas. Ce n'est pas un hasard si, depuis deux siècles, personne n'a ne serait-ce que songé à remettre en cause les principes et les tabous juridiques sur lesquels le gouvernement s'assoit. Les principes sont des digues. Si l'on cède sur eux, alors ils ne sont plus que des règles majoritaires auxquelles on ménage des exceptions de plus en plus nombreuses jusqu'à les voir disparaître. En constitutionnalisant le communautarisme pour la Corse, Gérald Darmanin propose à terme de l'imposer au pays. Emmanuel Macron et lui en ont-ils eu conscience lorsqu'ils ont proposé aux nationalistes corses un tel «deal»… On aimerait croire qu'il s'agit au moins là d'une option politique pensée. Il s'agit probablement bien plus de petits calculs politiques doublés d'une profonde incompétence. Quoi qu'il en soit, le résultat sera demain le même.

    Une chose est certaine : si ceux qui croient en l'universalisme républicain et qui croient que la France n'est pas uniquement un patchwork de communautés ne se mobilisent pas sur la Corse, alors la digue ayant cédé, il sera impossible d'arrêter le torrent. Contre le communautarisme finira nécessairement ici le combat et il ne restera qu'à tenter de colmater quelques brèches pour retarder un naufrage irrémédiable.

  • Anniversaire.

    Il y a 40 ans, Jean-Marie Le Pen crevait l’écran à L’Heure de vérité…

    14 Février 2024, 18:52pm

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    Publié par Thomas Joly

    C’était il y a quarante ans, le 13 février 1984, sur Antenne 2, qui ne s’appelait pas encore France 2. Les moins jeunes de nos lecteurs doivent encore s’en souvenir. Ce soir-là, un certain Jean-Marie Le Pen avait, pour la première fois de sa carrière, les honneurs de L’Heure de vérité, l’émission politique la plus prestigieuse de l’époque.

    Et ce qui aurait pu n’être qu’un moment télévisuel anodin devient un coup de tonnerre médiatique. À l’époque, tout l’état-major du Front national tient dans un trois-pièces du 11, rue Bernoulli, dans le huitième arrondissement parisien. Dès le lendemain, ses deux malheureuses lignes téléphoniques sont au bord de l’implosion. On fait la queue pour adhérer. La province n’est pas en reste, malgré une implantation des plus modestes. Bref, une étoile est née.

    Certes, le FN avait déjà commencé un début de percée électorale, à Aulnay-sous-Bois (93) ou Dreux (28). Pour les rares clampins qui connaissent le nom de Le Pen, son image renvoie à celle du reître avec bandeau sur l’œil, à l’élection présidentielle de 1974. Mais cette émission change définitivement la donne. Son public d’avant ? Celui de meetings aux rangs clairsemés, ne rassemblant que sympathisants radicaux de longue date acquis à sa cause. Mais là, c’est pour la première fois au grand public qu’il s’adresse.

    Et puis, il y a les élections européennes…

    La preuve : quatre mois plus tard, le Front national recueille 10,95 % des voix aux élections européennes, talonnant ainsi le PCF (11,20 %). Bref, la vie politique ne sera plus jamais comme avant, le FN, avant de devenir RN, commençant à passer de jeune pousse à valeur sûre, d’opposition symbolique à force de gouvernement. Pour ce faire, il aura fallu quarante ans, mais tout aura symboliquement démarré ce jour-là.

    Paradoxalement, et à revoir ce moment mythique, on constate, en revanche, qu’autre chose n’a pas changé depuis : l’obsession de ces journalistes à toujours vouloir tout ramener aux questions du racisme et de l’antisémitisme. Lors de cette Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen doit donc rappeler que son nom était inscrit sur les monuments aux morts, alors que celui d’un Georges Marchais ne l’est que sur les fiches de paye des usines Messerschmitt, en Allemagne. Un demi-siècle plus tard, sa fille est encore tenue de se justifier de ces mêmes procès en sorcellerie.

    Quant au mépris de classe, il est déjà là, lui aussi. Il suffit de voir le masque, à la fois mondain et suffisant, d’un Jean-Louis Servan-Schreiber, en costume sur mesure, tenter d’en tailler un à Jean-Marie Le Pen, dont le tailleur, lui, est manifestement un brin moins riche. D’où le renvoi du gandin dans ses cordes par le Menhir lui accordant que pour « élégant et feutré », son « inquisition politique » n’en est pas moins réelle.

    Ce qui n’a pas changé non plus, c’est la clémence du microcosme politico-médiatique quant aux morts du communisme. La preuve par cette minute de silence improvisée, histoire de célébrer les victimes du goulag. Là, tout le monde est pris de court sur le plateau, comme elle le serait encore aujourd’hui ; et la séquence devient illico mythique.

    Un visionnaire en matière d’immigration

    Ce qui n’a pas davantage changé, c’est la clairvoyance de l’invité ; en matière migratoire, surtout. Jean-Marie Le Pen dénonce, avec quelques décennies d’avance, cette politique visant à importer de malheureux immigrés, histoire de tirer à la baisse le salaire des travailleurs français. Reconnaissons qu’en leur temps, Jean Jaurès et la CGT ne disaient pas autre chose. Mais le « petit plus » lepéniste consiste à évoquer l’explosion démographique du sud de l’Europe ; sujet désormais central du débat public.

    Bref, ces propos tenus il y a quarante ans n’ont jamais été autant d’actualité. Et dans le registre de la clairvoyance, on peut encore se rapporter à ce débat plus récent l’ayant opposé, le 15 mars 2018, à Gérald Darmanin, alors ministre de l’Action et des Comptes publics.

    Là encore, un Jean-Marie Le Pen visionnaire à propos de l’explosion migratoire à Mayotte, pour laquelle il entend déjà remettre en cause le droit du sol. Ce qui révulse, à l’époque, le jeune clone de Nicolas Sarkozy, alors que le même se targue maintenant de mettre en place semblable mesure dans cette île ultramarine.

    À l’heure où ces lignes sont écrites, on peut mesurer le chemin parcouru en termes de lepénisation des esprits. Certes, on a souvent tort d’avoir raison trop tôt. Mais à force d’insister, on finit toujours par avoir raison, tout en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Un jour viendra peut-être où les Français se rendront compte de tout ce qu’ils doivent, à leur corps défendant ou non, qu'ils l'aiment ou le détestent, à Jean-Marie Le Pen. Voilà qui ne serait que justice.

    Nicolas Gauthier

    Source : http://bvoltaire.fr

  • C'était hier ! 25 années se sont écoulées.

    Cette image est publique, c'était celle de la première page d'un journal électoral en mars 1998 pour les régionales dans le NORD.

    Pour les acteurs récents, de droite à gauche : Carl LANG, secrétaire général du FN, député européen, conseiller régional NPDC, Marine LE PEN à ses débuts, Dominique SLABOLEPSZY, conseiller régional, conseiller municipal de Condé-sur-l'Escaut, secrétaire départemental du 59-HAINAUT, Robert MOREAU, conseiller régional NPDC, ancien assistant parlementaire de Jean-Marie LE PEN, secrétaire départemental de 59-FLANDRES et Christian BAECKEROOT, ancien parlementaire, conseiller municipal de Tourcoing, secrétaire régional NPDC. Les 5 sont membres du comité central ou du bureau politique du FN.

    La même année naitra ma première petite-fille qui a fêté en septembre ses 26 ans et sa réussite professionnelle.

    Dominique SLABOLEPSZY

  • ZEMMOUR VITE !

    Ce petit mot pour confirmer mon adhésion, dès l'annonce de sa création, au parti lancé par Eric ZEMMOUR, RECONQUETE.

    Malheureusement, jusqu'à aujourd'hui, 24 janvier 2022, il semblait que je sois un paria d'après de soi-disant responsables locaux : pas de noms, des on dits.

    Quelque soit la tournure que prendra la structuration de RECONQUETE, les avis non motivés de certains, je serai présent dans la campagne des présidentielles pour Eric ZEMMOUR.

    Le seul objectif que tous doivent avoir dans les jours qui viennent, et jusqu'au 4 mars, est la quête de signatures d'élus pour que le seul candidat de notre FRANCE, soit présent le 10 avril, avec l'objectif d'une victoire le 24 avril.

    TOUT le reste n'est que calcul politicien et de carrière.

    Si Eric, n'était pas candidat, pour la première fois depuis 1965, je rejoindrai les abstentionnistes, sans regret.

    Chacun a accès à mes coordonnées, je suis toujours à l'écoute de tous.

    Des dizaines de personnes m'ont contactées depuis octobre 2021. J'agis et informe en conséquence de mon choix.

    Dominique SLABOLEPSZY

    Conseiller régional honoraire NPDC

  • La fin d'un cycle ! Pas sûr.

    Valenciennes, Condé-sur-l’Escaut, le 9 juin 2021

     

    Ces scrutins régionaux et départementaux des 20 et 27 juin 2021, pour la première fois depuis 1969, marqueront mon absence de la vie politique du Hainaut, de l’arrondissement de Valenciennes et du Pays de Condé.

    Après une première candidature à Condé-sur-l’Escaut en 1971, j’ai eu l’honneur d’être élu conseiller municipal à Escautpont en 1986, à Condé-sur-l’Escaut en 1995, à Valenciennes en 2001.

    Ma vie professionnelle et politique a toujours été partagée entre ma ville natale et ma ville familiale, retraité ayant cotisé plus de 50 ans, je ne fus pas un salarié de la politique.

    Depuis 1973 et jusqu’en 2017, j’ai participé à toutes les élections cantonales, législatives et régionales dans le valenciennois et le Pays de Condé.

    De 1992 à 2010, j’ai accompagné Carl LANG au Conseil Régional Nord-Pas de Calais.

    Toutes les entreprises, tous les lycées de la région ont reçu mon soutien, même si toutes et tous ne l’ont pas remarqué.

    Je n’ai aucun regret sur mon parcours politique, comme d’autres, j’ai toujours voulu servir mes concitoyens et refusé les compromis politiciens, j’aime la liberté.

    J’assume mon engagement gaulliste, mon soutien à Jean-Marie le PEN et à François FILLON. Je n’ai jamais cherché à être, à tout prix, dans le camp des vainqueurs.

    Pour les échéances de juin 2021, j’apporte tout mon soutien à la liste menée par Sébastien CHENU, aux candidats du Rassemblement National dans les deux cantons qui m’ont particulièrement marqué, celui d’Anzin et celui de Marly-Condé.

    Dans les autres, les électrices et les électeurs doivent prendre leurs responsabilités et voter pour des élus et de candidats ayant prouvé leur compétence depuis longtemps.

     D’autre part, je resterai attentif à l’évolution de la situation condéenne, rien ne permet de croire que tout est fini dans ma ville natale.  

     

    Dominique SLABOLEPSZY

    Conseiller Régional Honoraire

    Ancien conseiller municipal d’Escautpont, de Condé-sur-l’Escaut et de Valenciennes

  • Au pays des fous, les idiots sont rois !

    mardi, 08 décembre 2020

    Élection des quotas

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    Georges Feltin-Tracol

    Âgé de 36 ans et épouse de l’économiste médiatique Thomas Pikkety, Julia Cagé enseigne les sciences économiques à Sciences-Po Paris. Elle a conseillé le candidat Benoît Hamon à l’élection présidentielle de 2017. Auteur de trois ouvrages sur la crise actuelle du système démocratique, elle s’inquiète des dysfonctionnements du système démocratique moderne. Contrairement à la philosophe belge Chantal Mouffe, théoricienne d’un populisme de gauche hors-sol et grotesque, Julia Cagé prône une « démocratie représentative, participative et “ descriptive ” ».

    Interrogée par Sophie Fay dans le magazine L’Obs (du 15 octobre 2020) sur les solutions à cette crise, Julia Cagé propose la constitution d’« une Assemblée mixte (à la fois paritaire et socialement équilibrée) ». Elle constate que maintes catégories socio-professionnelles comme les ouvriers ne sont plus représentées au niveau politique et propose sa remédiation.

    Méfiante à l’égard du tirage au sort qu’elle assimile à « une sorte de nihilisme », elle avance la légalisation de « la parité sociale et [de] la parité de genre ». Comment ? « Il faut, explique-t-elle, que les partis politiques présentent 50 % de femmes et 50 % d’employés, ouvriers et travailleurs précaires parmi leurs candidats à chaque élection, et en particulier aux législatives. » On remarque tout de suite qu’à son corps défendant, cette salariée du grand temple parisien du conformisme politique rejette toute forme paritaire ouverte aux « racisés » de couleur, aux non-binaires ou autres transgenrés et aux « migrants » allogènes. Les exclus de toute la galaxie apprécieront…

    Pour Julia Cagé, « le non-respect de ces objectifs doit être assorti de pénalités financières dissuasives, comme la suppression de toutes les aides publiques et l’interdiction de présenter des candidats aux élections suivantes ». Gravissimes, ses propositions sont liberticides, car elles nuiraientde manière légale en premier lieu l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne. Ses diverses formations, du Rétrécissement national au Mouvement national-démocrate en passant par le Parti de la FranceCivitas, le Parti des Européens et le Parti national-libéral, ont toujours du mal à présenter des candidats des deux sexes tant le « harcèlement démocratique » imaginé dans les années 1980 par Jean-Christophe Cambadélis et amplifié par les médiats dominants d’occupation mentale, entrave considérablement la liberté de candidature. Avec de pareils quotas ubuesques, les mouvements nationaux-populistes deviendraient des proies faciles pour le pouvoir en place, s’effaceraient des campagnes électorales et n’exprimeraient plus une légitimité populaire indéniable. Les dérives populistes seraient ainsi proprement étouffées…

    Julia Cagé croit révolutionner la pensée politique de ce premier tiers du XXIe siècle. Les quotas paritaires qu’elle envisage rappellent, une fois leur formulation inclusive enlevée, une conception traditionnelle, organique et holiste de la société européenne. C’est très bien de vouloir que les ouvriers, les employés, les précaires participent à la vie publique à la condition toutefois qu’ils appartiennent d’abord à un peuple constitué. Dans Retour au réel. Nouveaux diagnostics, le grand philosophe paysan Gustave Thibon (ci-dessus en photo - NDLR) conçoit « un peuple sain comme une multitude hautement différenciée d’organismes professionnels et locaux accordés les uns aux autres, mais fonctionnant chacun sur son plan particulier (Éditions universitaires – Les Presses de Belgique – Librairie Lardanchet, 1946, p. 110) ».

    « Résolument ennemi de la loi du nombre et du pouvoir des masses (idem, p. XIV) », le vigneron – penseur de Saint-Marcel-d’Ardèche veut « substituer à la société atomisée des bourgeois et des aspirants bourgeois […] une société organisée où chaque homme puisse déployer, à l’intérieur de ses limites et en communion avec ses semblables (les frontières, à condition qu’on les respecte, sont aussi des traits d’union), une activité vraiment qualifiée et irremplaçable. Nous sommes pour l’unité qui rassemble contre le nombre qui disperse. En toute chose, nous voulons subordonner l’avoir à l’être. Il ne nous suffit pas que chacun ait une place, nous voulons encore que chacun soit à sa place (idem, pp. XIV – XV) ». Gustave Thibon insiste par conséquent sur l’encadrement par l’intermédiairedes communautés d’appartenance spirituelles, territoriales et ethno-culturelles et des corporations dusuffrage universel dont la force d’inertie profite toujours à la Subversion moderne.

    Sachant que le suffrage universel peut conduire à l’élection de Donald Trump ou de Jair Bolsonaro, Julia Cagé pense contrecarrer son inclination en faisant adopter des quotas professionnels et sexuels draconiens, ce qui contribue peu ou prou à l’élaboration d’un apartheid socio-sexuel cosmopolite.Sans le savoir, elle valorise des discriminations et, sous un discours progressiste vulgaire, récupère des thèmes chères à la Droite traditionnelle. Et si sa revendication supposée correcte démontrait la nette droitisation du débat public ?

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°193, mise en ligne sur TVLibertés, le 1er décembre 2020

  • Puisqu'on vous le dit ! Encore et encore !

    Rétablissement de la peine de mort, c'est l'AFP qui le dit et commente

    AFP, publié le lundi 14 septembre 2020 à 19h06

    Les Français sont majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort et réclament "un vrai chef pour remettre de l'ordre", selon une étude Ipsos/Sopra Steria publiée lundi.

    Quelque 55% des Français (+11 points sur 2019), un record, affirment ainsi qu'il "faudrait rétablir la peine de mort en France", selon cette étude réalisée pour la 8e année consécutive pour le quotidien Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, et l'Institut Montaigne.

    Mais le sujet reste "très clivant politiquement", selon l'étude, puisque seuls les sympathisants RN (85%) et LR (71%, +23 points) adhèrent majoritairement à cette affirmation, approuvée par une minorité (39%) dans les autres partis.

    On notera une très forte progression (+31 points sur un an) des partisans de la peine de mort chez LFI+PCF.

    Les ouvriers (68%), les employés (60%) et les retraité (55%) approuvent majoritairement cette affirmation, contre 41% des cadres et 40% des professions intermédiaires.

    Environ 82% des Français estiment par ailleurs qu'on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre, soit 3 points de plus que l'an dernier.

    Les Français étaient toutefois plus nombreux les années précédentes à exprimer ce souhait, à l'exception de 2019 (79%).

    Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national (97% chacun, +9 points chez LR) mais aussi par ceux de La France Insoumise et du Parti communiste (80%, +33 points).

    Quelque 71% des sympathisants EELV (+ 6 points), 69% de ceux du Parti socialiste et 67% de ceux d'En Marche soutiennent également cette demande.

    Les ouvriers (88%), les retraités (86%) et les employés (85%) adhèrent davantage à cette affirmation que les professions intermédiaires (79%) et les cadres (67%). 

    Les Français sont en outre 88% (+5 points sur 2019), un record, à considérer que "l'autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd'hui".

    Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants LR (96%), LREM (95%) et RN (90%) mais aussi par ceux du PS (81%), des Verts (79%) et de LFI+PCF (75%, + 27 points).

    Toutes les catégories, retraités en tête (91%), adhèrent à cette affirmation.

    Sondage réalisé du 1er au 3 septembre auprès de 1.030 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

  • Puisqu'on vous le dit !

    L’AZERBAÏDJAN, QUATRE MOTIFS DE SATISFACTION POUR ISRAËL.

    30 Nov 2020 | Europe | 0 commentaires

    Par Jean-Claude ROLINAT, membre du Bureau politique.

    On sait que les États sont des monstres froids, et qu’en général ils n’ont pas « d’amis », mais seulement  des intérêts. Toutefois, il peut y avoir de rares exceptions. Mais ce que l’on appelle la « realpolitik », c’est-à-dire la défense d’intérêts égoïstes, reprend toujours le dessus. C’est ce que nous pouvons constater dans l’affaire de l’agression du Haut-Karabakh arménien par l’Azerbaïdjan chiite. Quatre bonnes raisons ont incité l’État hébreu à ne penser qu’à ses intérêts. Notons, avec amertume, qu’il n’est pas le seul dans le concert des nations, dont certaines, l’Allemagne fédérale pour ne pas la nommer, ont carrément tourné la tête pour ne pas déplaire au satrape d’Ankara.

    1°) L’Azerbaïdjan du clan ALIEV, est un pays musulman qui entretient des relations diplomatiques avec Israël. Notons que l’État juif n’en a pas tant qui aient ouvert des ambassades chez lui. Au Moyen-Orient, on les compte sur les doigts d’une main : l’Egypte, la Jordanie, bientôt Bahreïn et les Émirats arabes unis. En retour, l’ouverture  d’une légation à Bakou était la bienvenue, tant la reconnaissance internationale de leur pays est une obsession des dirigeants israéliens.

    2°) Les affaires ! Si les « petits cadeaux entretiennent l’amitié », le business est un excellent moyen d’influencer un partenaire, sans compter que vendre des marchandises ou du matériel de guerre notamment, rapporte des devises. D’autant qu’Israël excelle dans la production d’électronique militaire et la fabrication de drones.


    3°) Les peuples arméniens et juifs, ont été tous deux victimes de génocides au cour du XXème siècle, le siècle le plus meurtrier dans l’histoire de humanité. Israël, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, dont une bonne partie de la population était composée de rescapés de la Shoah, – mais pas que – , a-t-il voulu conserver une sorte d’exclusivité du mémoriel, l’holocauste dans son exceptionnelle monstruosité, ne pouvant supporter aucune concurrence ? Dès lors, il semblait inconvenant pour lui, de venir au secours d’un peuple ayant, lui aussi, terriblement souffert.

    4°) Le fait que l’Azerbaïdjan, frontalier de l’Iran chiite, n’entretienne pas spécialement de bonnes relations de voisinage avec le pays des Ayatollahs, est un autre motif de satisfaction pour Jérusalem qui, on le sait, mène une guerre larvée contre Téhéran. Le récent assassinat du scientifique Mohsen Fakhirzade, spécialisé dans le nucléaire, imputé à Israël par le ministre des affaires étrangères iranien Mahammad Javad Zarif, s’ajoutant à une déjà  longue liste d’exécutions non élucidées mais attribuées au Mossad, – on ne prête qu’aux riches !-, n’arrange rien. Et c’est dans ce contexte que les velléités séparatistes des Azéris de la province de Tabriz, qui voudraient bien être rattachés à Bakou, s’inscrivent dans une vaste perspective géopolitique pouvant redessiner, un jour, les frontières de l’Iran. N’oublions pas que de novembre 1945 à mai 1946, fut proclamée une « République démocratique de l’Azerbaïdjan » sous la férule de Moscou. D’autant qu’à l’extrémité orientale du pays, plus de deux millions de Baloutches pourraient bien, eux aussi, revendiquer de s’unir à leurs frères du Pakistan qui avaient déjà proclamé leur « État » en 1947, faisant sécession du « pays des purs », sous l’égide du Khan de Kalat (1).

    On le voit, les raisons ne manquent pas à Tel-Aviv de ne pas avoir les « yeux de Chimène » en faveur de l’enclave arménienne du Nagorny-Karabakh, renommée « République de l’Artsakh » par les nationalistes arméniens. Il est vrai que, comme pour les pays occidentaux, l’Arménie en général, le Haut-Karabakh en particulier, n’ont ni gaz , ni pétrole, simplement des églises chrétiennes pluri centenaires !

    1. Pour en savoir plus, lire  le « Dictionnaire des États éphémères ou disparus de 1900 à nos jours », éditions Dualpha.
  • Une trahison de plus

    Trahison !

     

     

    Malgré la volonté de notre garde des sceaux, on rechigne parfois à rapatrier des femmes qui ont accompagné des djihadistes en Syrie-Irak ; et, en même temps, on fait les unes des médias sur le « sauvetage » d’une Française elle aussi quasiment passée à l’ennemi.

    Il y a des années que les rares nouvelles qui filtraient nous présentaient cette femme comme moribonde aux mains de tortionnaires. Et nous la voyons débarquer de l’avion dans une forme assez étonnante, voile sur la tête, précisant qu’elle ne s’appelle plus Sophie mais Mariam, remerciant ses « geôliers-combattants » pour leur courtoisie et appelant la bénédiction d’Allah sur le Mali. Elle n’a rien de plus pressé que d’annoncer son espoir de retour prochain dans ce pays où elle possède un appartement. Les Français ont dû être sidérés. Pour un peu on pourrait croire que nous l’avons enlevée de force. Tout ça pour ça ?

    Mais il y a plus dégradant et révoltant que le rôle ubuesque, étalé au grand jour, que nous avons joué dans cette mascarade, conclue par le « traditionnel » accueil national au pied de la passerelle par notre président. Ce sont les termes du marché passé avec les « ravisseurs ». Outre une rançon d’argent dont le montant restera sans doute inconnu mais servira à acheter des armes et munitions qui seront utilisées contre nous, nous avons ordonné ou cautionné la libération de 100 ou 200 djihadistes qui ont déjà sans doute repris les armes contre nous. Demain, des soldats français seront tués par ces gens dont notre chef aura donc tenu la main.

    C’est à hurler de colère, de dégoût, devant tant de sottise, de lâcheté et de naïveté.

    Comment ne pas penser comme le Romain Marcus Flavinus, centurion à la 2ème cohorte de la légion Augusta.

    « Si nous devions laisser en vain nos blanchis sur les pistes du désert, alors que l’on prenne garde à la colère des légions ».

     

     Général (S) Roland DUBOIS

  • Puisqu'on vous le dit ! Encore et encore !

    BRIDGESTONE : TARTUFFE MÈNE LE BAL.

    18 Sep 2020 | Editorial | 0 commentaires

    Par Jean-François Touzé, Délégué général du PdF

    La décision annoncée mercredi par la direction du géant du pneumatique Bridgestone de fermer le site de Béthune donne l’occasion au gouvernement français et à une bonne partie de la classe politique de se livrer à une partie de faux-derchisme dont les uns et les autres sont, il est vrai, coutumiers.

    Incapable d’imposer des règles de conditionnalités visant au maintien de l’activité et de l’emploi dès lors qu’une entreprise bénéficie de subventions publiques, ce qui est le cas de Bridgestone (1,8 millions de CICE en 2018), l’exécutif qui sait bien que son impuissance à faire reculer le fabriquant japonais sera égale à ce que fut son incapacité à opposer des lois coercitives à la voracité cupide des multinationales, tempête et joue l’indignation. Il assure ainsi, par la voix du ministre de l’économie Bruno Le Maire, son intention « de se battre contre cette décision révoltante, avec une méthode révoltante et des conséquences révoltantes », tandis que la ministre du travail Elisabeth Borne et la secrétaire d’Etat à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher dans un communiqué commun avec le Président de la région Hauts de France, Xavier Bertrand, dénoncent la « brutalité et les fondements » de cette fermeture. Pantomime et fanfaronnades!

    Tous feignent d’ignorer les lois fondamentales du capitalisme, du globalisme et de la financiarisation de l’économie dont ils sont les purs défenseurs, même quand ils se parent pour la galerie des vertus supposées du libéralisme social ou du gaullisme du même métal rouillé.

    La loi du capitalisme mondial renforcé par les impératifs de la finance est qu’une entreprise non viable doit être fermée quelles qu’en soient les conséquences humaines. Castex, Le Maire, Borne, Pannier-Runacher, Bertrand, le savent pertinemment et leurs gesticulations n’ont d’autres buts que celui de tenter de faire oublier leur complicité et celle des familles politiques auxquelles ils appartiennent dans la liquidation de l’industrie française, de la destruction du rôle stratégique de l’Etat en matière économique, et de l’abandon suicidaire de toute référence au patriotisme économique.

    Le capitalisme financiarisé est leur option. Ils doivent l’assumer. La nôtre est celle d’une autre voie, nationale et européenne, reposant sur un socle communautaire certes ouvert à la concurrence mondiale mais une concurrence tempérée par le rôle stratège de l’État, régulée, loyale, non faussée et non soumise à la dictature des banques et des officines multilatérales.

    En attendant, le bal des hypocrites et des pompiers pyromanes bat son plein, tandis que plus de 2000 personnes, entre emplois directs et indirects, sont, dans notre département du Pas-de-Calais, menacées de mort sociale.

  • Rétablissement de la peine de mort, c'est l'AFP qui le dit et commente.

    AFP, publié le lundi 14 septembre 2020 à 19h06

    Les Français sont majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort et réclament "un vrai chef pour remettre de l'ordre", selon une étude Ipsos/Sopra Steria publiée lundi.

    Quelque 55% des Français (+11 points sur 2019), un record, affirment ainsi qu'il "faudrait rétablir la peine de mort en France", selon cette étude réalisée pour la 8e année consécutive pour le quotidien Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, et l'Institut Montaigne.

    Mais le sujet reste "très clivant politiquement", selon l'étude, puisque seuls les sympathisants RN (85%) et LR (71%, +23 points) adhèrent majoritairement à cette affirmation, approuvée par une minorité (39%) dans les autres partis.

    On notera une très forte progression (+31 points sur un an) des partisans de la peine de mort chez LFI+PCF.

    Les ouvriers (68%), les employés (60%) et les retraité (55%) approuvent majoritairement cette affirmation, contre 41% des cadres et 40% des professions intermédiaires.

    Environ 82% des Français estiment par ailleurs qu'on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre, soit 3 points de plus que l'an dernier.

    Les Français étaient toutefois plus nombreux les années précédentes à exprimer ce souhait, à l'exception de 2019 (79%).

    Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national (97% chacun, +9 points chez LR) mais aussi par ceux de La France Insoumise et du Parti communiste (80%, +33 points).

    Quelque 71% des sympathisants EELV (+ 6 points), 69% de ceux du Parti socialiste et 67% de ceux d'En Marche soutiennent également cette demande.

    Les ouvriers (88%), les retraités (86%) et les employés (85%) adhèrent davantage à cette affirmation que les professions intermédiaires (79%) et les cadres (67%). 

    Les Français sont en outre 88% (+5 points sur 2019), un record, à considérer que "l'autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd'hui".

    Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants LR (96%), LREM (95%) et RN (90%) mais aussi par ceux du PS (81%), des Verts (79%) et de LFI+PCF (75%, + 27 points).

    Toutes les catégories, retraités en tête (91%), adhèrent à cette affirmation.

    Sondage réalisé du 1er au 3 septembre auprès de 1.030 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.